Détentrice exclusive de la retransmission du match Burkina-Faso - Algérie, les dirigeants du Qatar ont tenté d'exercer des pressions contre l'Algérie afin de lui forcer la main pour ouvrir un bureau de la télévision d'Al-Jazeera à Alger. Cet état de fait n'est pas seulement du chantage mais une véritable instrumentalisation d'un événement spécifiquement sportif à des fins politiques. Les négociations entamées par les responsables de l'EPTV auprès du groupe de la chaîne du Qatar «Al-Jazeera» afin de parvenir à un accord permettant, de retransmettre le match sur les chaînes de télévision algériennes ont échoué. Selon les responsables algériens, les dirigeants du Qatar ont exigé le versement d'une somme de 1,5 million de dollars au titre de droit et l'autorisation de l'Algérie pour ouvrir un bureau de la station de télévision «Al-Jazeera» à Alger. Jugeant cette condition de chantage, les Algériens ont rejeté l'offre des Qataris. La retransmission du match n'a pas été faite sur l'ensemble des chaînes de la télévision algérienne, privant ainsi les milliers d'Algériens surtout à l'étranger de suivre sur les écrans leur équipe nationale. Toutefois, le match a été retransmis sur la chaîne terrestre où seuls, les Algériens résidant en Algérie pouvaient suivre la retransmission de la rencontre. A la fin du match, une pancarte a été présentée sur l'écran sur laquelle on pourrait lire en français, je cite : Le match est diffusé par la TV nationale algérienne de façon illégale sans qu'elle n'ait obtenu aucune autorisation». En réponse aux accusations des dirigeants du Qatar, les responsables algériens de la télévision ont affirmé avoir épuisé toutes les voies légales, permettant la retransmission du match de son équipe nationale. Le directeur général de la télévision algérienne a indiqué dans une déclaration que l'EPTV a protégé le droit des téléspectateurs algériens de voir évoluer leur équipe nationale. Les détenteurs de ces droits, à savoir «Al-Jazeera», n'auraient dû sous-licencier à la télévision algérienne, conformément à la pratique universelle, les droits de diffusion terrestre», a-t-il ajouté. Auparavant la télévision algérienne a également accusé la télévision du Qatar d'avoir piraté la diffusion de la dernière coupe d'Algérie. De toute manière, si la télévision algérienne n'avait pas le droit de retransmettre le match en question, elle devrait s'acquitter des frais de pénalité, conformément aux textes et lois internationales en la matière. Ce qui est vraiment scandaleux et inacceptable est que la chaîne du Qatar, indésirable en Algérie, a tenté de revenir en instrumentalisant politiquement un événement purement sportif. Cet état de fait n'a pas laissé indifférents les Algériens qui ont versé leur colère sur les dirigeants du Qatar. Quelques minutes seulement après la fin du match, les Algériens, et par le biais des réseaux sociaux, ont tiré à boulets rouges sur les responsables de la télévision d'Al-Jazeera en particulier et sur les dirigeants du Qatar en général. «Nous ne voulons pas «d'Al-Khanzira» chez nous, même si cela peut nous coûter des yeux de la tête», ont indiqué la majorité des internautes. «Al-Jazeera est interdite en Algérie, c'est une décision prise par l'Etat algérien à la demande de son peuple», a indiqué un internaute du Facebook. Le chantage exercé sur l'Algérie, par le biais d'un événement sportif, a suscité le mécontentement et la colère des dizaines de citoyens qui accusent la télévision d'Al-Jazeera, de tous les maux dans les pays arabes.