Un petit miracle s'est produit en cette fête de l'Aïd El Adha 2013. La majorité des commerçants ont répondu à l'ultimatum des autorités de la wilaya en assurant la continuité des services, notamment les boulangeries et les produits alimentaires, et même les stations d'essence se sont cette fois ci, manifestées par leur disponibilité, au grand soulagement des habitants. Les agents de contrôle de la direction du commerce mobilisés pour la circonstance ont constaté, à quelques exceptions près, que la programmation mise en place a été respectée. Il reste que la lancinante question des prix dont la montée exponentielle a laminé les couches défavorisées, mérite également une attention similaire, car comme le dit le vieil adage «Quand on veut, on peut». La fête du sacrifice devient de plus en plus difficile à honorer compte tenu de la cherté du mouton que beaucoup de familles démunies n'ont pu s'offrir. Même les associations caritatives avouent que les habituels mécènes ont éprouvé cette année du mal à voler au secours des pauvres dont le nombre augmente sensiblement eu égard à l'érosion du pouvoir d'achat. A l'instar de l'ensemble des wilayas du pays, les Tissemsiltis ont célébré l'Aid El Adha dans une ambiance de piété et de fraternité, symboles forts de cette grande fête religieuse. Dans leur prêche prononcé à l'occasion de la prière de l'Aid, les imams ont réitéré aux fidèles l'importance des nobles valeurs qui caractérisent la conduite du musulman, à travers notamment les marques de générosité, de pardon, d'entraide et de sollicitude à l'égard de son prochain. Les doctes orateurs ont également explicité les règles à suivre dans l'observation du rituel du sacrifice conformément aux préceptes de la Sunna telle qu'elle fut prescrite à la communauté islamique. A l'issue de la prière, les fidèles se sont fraternellement complimentés avant de rejoindre leurs foyers pour procéder au rituel solennel de l'offrande à Dieu, commémorant ainsi la tradition du Prophète Ibrahim (QSSL). Dans toutes les habitations, le ton était à la chaleur familiale et aux bruits joyeux des enfants qui ont succédé aux bêlements des agneaux. Cette ambiance festive a été aussi marquée par des gestes de solidarité en direction du voisin, du proche démuni ou du malade alité. Cette journée de fête a permis, en outre, de se rappeler la mémoire de l'être cher disparu et de se recueillir pieusement sur sa tombe. Autre source de satisfaction, cette année : les pénuries de pain et de produits alimentaires de première nécessité, qu'on avait l'habitude de constater le jour de la fête, n'ont pas eu lieu. Plusieurs boulangeries et autres magasins d'alimentation générale ont choisi d'ouvrir leurs commerces, respectant ainsi les consignes données par les pouvoirs publics, notamment celle visant à assurer des permanences, à l'occasion de la fête. Seul point noir qui mérite, toutefois, d'être signalé est celui relatif au manque accru de transport public et même les taxis étaient quasiment absents. Ce qui a obligé les gens à avoir recours aux clandestins fixant des prix élevés.