«Les écoles de formation aux métiers de la pêche maritime seront équipées de VMS (Vessel Monitoring System), un dispositif de contrôle et de surveillance des navires de pêche», a déclaré lundi à Collo (Skikda) le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi. Les étudiants qui se préparent à exercer les métiers de la mer doivent connaître et maîtriser le fonctionnement de ce dispositif sophistiqué, destiné, notamment, à localiser les embarcations de pêche en détresse, a souligné le ministre lors de sa visite de l'Institut de technologie de la pêche et de l'aquaculture de Collo. M. Ferroukhi, après s'être enquis des préoccupations des jeunes en formation dans cet institut, a demandé aux autorités de la wilaya de Skikda d'aider du mieux qu'ils peuvent les jeunes désirant investir dans la pêche et l'aquaculture dans le cadre des différents dispositifs de soutien à l'emploi. Le ministre a entamé sa visite de deux jours dans la wilaya de Skikda au port de pêche de Collo où il a rencontré des pêcheurs à qui il a rappelé l'impact attendu de la feuille de route mise en œuvre par son département. Il les a encouragés à s'organiser en associations et en coopératives pour régler localement leurs problèmes. M. Ferroukhi a également inspecté des projets créés à la faveur du soutien de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) et de la Cnac (Caisse nationale d'assurance chômage). Sur le site de l'ancien institut de pêche de la ville, prévu pour abriter un centre de sécurité maritime, le ministre a instruit les responsables concernés à activer le lancement en réalisation de ce projet. M. Ferroukhi a également inspecté, à Collo, un chantier naval de statut privé spécialisé dans la fabrication d'embarcations de pêche de 12 m. Par ailleurs, le ministre a visité hier le fonctionnement de la ferme crevetticole d'El-Marsa. Au niveau de la ferme d'élevage de crevette d'eau de mer, réalisée dans le cadre de la coopération algéro-coréenne, le ministre était accompagné du représentant de l'Agence coréenne de coopération Internationale (Koica). Rappelons que ce projet qui est le premier du genre en Algérie, est conclu conformément aux termes de références signées entre les gouvernements coréen et algérien en février 2008. Pour rappel, ce projet est annexé à la structure de recherche, du Centre national de recherche et de documentation pour la pêche et l'Aquaculture (CNRDPA). Notons par ailleurs que le projet algéro-sud-coréen permettra, également, de contribuer au développement de la recherche scientifique, notamment au sein de l'Institut supérieur maritime (ISM) de Bou-Ismaïl (Tipasa). Cette exploitation, qui couvre une superficie de 15 ha avec une zone d'extension, est financée par le partenaire sud-coréen pour un montant de 2,3 millions de dollars et par l'Algérie pour 210 millions de dinars.