Le rythme d'inflation annuel en Algérie a maintenu en septembre dernier sa tendance baissière entamée dès le début de l'année en cours pour atteindre 5,3% contre 7,9% à la même période de l'année dernière, a appris hier l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Après une hausse exceptionnelle de près de 9% en 2012, le rythme annuel d'inflation a entamé sa baisse, comme prévu, dès le mois de février (8,6%) pour atteindre 5,9% en août dernier et 5,3% en septembre. A ce rythme d'évolution, le taux d'inflation ne devrait pas dépasser les 5% à la fin 2013, selon les prévisions d'institutions et d'économistes. Ainsi, l'inflation devrait baisser en 2013, pour se situer autour de 4 à 5%, prévoit la Banque d'Algérie qui estime que l'évolution de l'inflation constituait une «préoccupation majeure» pour les pouvoirs publics. Après une hausse de 0,9%, le mois d'août dernier, l'indice des prix à la consommation a enregistré une baisse de 0,5% en septembre dernier. Cette variation est inférieure à celle relevée le même mois (septembre) de l'année écoulée (+0,6%), relève l'ONS. Cette variation de l'indice des prix à la consommation s'explique essentiellement par une baisse de 1,3% des biens alimentaires, suite à un recul de 2,5% des produits agricoles frais. Certains produits alimentaires ont connu une chute des prix, en septembre dernier par rapport au mois d'août. Il s'agit notamment de la viande de poulet (6,2%), les légumes frais (7,2%) surtout la pomme de terre (9,3%) et les poissons frais (2,8%), ainsi que les fruits frais (0,6%). Les produits alimentaires industriels ont également participé à cette baisse avec un léger recul de près de 0,1%, indique l'organisme des statistiques, précisant que les prix des services ont connu une relative stagnation. Corrigé des variations saisonnières, l'indice des prix à la consommation a enregistré, pour le mois de septembre 2013, une baisse de 0,8% par rapport au mois précédent. Au mois de septembre dernier et par rapport au même mois de l'année dernière, l'indice des prix à la consommation s'élève à 2,2%. Cette variation haussière est due à hausse de 1,2% des biens alimentaires avec près de 1% pour les produits agricoles frais et 1,4% pour les produits alimentaires industriels. Par ailleurs, l'ONS relève que les prix des produits manufacturés ont augmenté de (1,6%) alors que les services se sont caractérisés par une «importante» hausse de (6,2%). Concernant les prix à la consommation, il est enregistré une hausse de plus de 4% de l'indice des prix Durant les neuf mois 2013, l'indice des prix à la consommation a connu une augmentation de 4,15%, en raison d'une hausse des prix de la majorité des produits alimentaires agricoles et industriels à l'exception de la pomme de terre qui a reculé de près de 27%, la viande de poulet (5%) et le sucre (-0,8%). Les biens alimentaires ont augmenté de 4,5% avec une hausse de 6,3% pour les produits agricoles frais, 2,74% pour les produits industriels, 2,7% pour les biens manufacturés et enfin 6,3% pour les services. L'inflation en Algérie devrait baisser en 2013 après la forte hausse enregistrée l'année dernière, jugée exceptionnelle, par les économistes. La maîtrise du taux d'inflation constitue une «préoccupation constante» du ministère des Finances ainsi que de la Banque d'Algérie, avait déclaré récemment le ministre des Finances Karim Djoudi dans un entretien à l'APS. M. Djoudi avait réaffirmé que le gouvernement était engagé dans «une politique de préservation du pouvoir d'achat des citoyens et des populations», rappelant à ce propos l'effort de soutien des prix des produits et des services de base, qui a permis, selon lui, de maintenir une inflation à un niveau raisonnable.