La wilaya de Tissemsilt à vocation essentiellement agro-pastorale représente un pôle agricole non négligeable eu égard à sa superficie agricole utile (SAU) et les perspectives de son développement renseignent que le secteur de l'agriculture est encore loin des objectifs visés. Ces efforts n'ont pas encore réussi à faire décoller l'arboriculture fruitière et le maraîchage, ni la création de bassins laitiers. La situation socio-économique de la wilaya de Tissemsilt, l'une des plus importantes sinon la plus importante à l'échelle nationale, a, dans le cadre de la redynamisation du développement, en réponse aux préoccupations des citoyens et des projets lancés à travers toutes les communes et qui tendent à l'amélioration des conditions de vie des citoyens, connaît un essor socio-économique. Signalons que deux nouveaux marchés de proximité sont en voie de construction au chef-lieu de la wilaya et à Theniet El Had. Ces nouvelles réalisations, qui permettront dans les prochaines semaines de renforcer le parc des marchés destinés à éradiquer le commerce informel, s'ajoutent à d'autres réalisations du genre concrétisées dans les chefs-lieux susmentionnés et ceux de Khemisti et Lardjem. Rappelons qu'à ce jour, près de 500 jeunes ont été recasés dans ce cadre. Quelque 3 000 logements publics locatifs et d'autres destinés à la résorption de l'habitat précaire (RHP) ont été attribués dans la wilaya de Tissemsilt durant les trois dernières années (2010-2013), a indiqué le wali, Hocine Bessaih. Lors d'un point de presse tenu mardi dernier en marge de la célébration de la Journée nationale de la presse, il a ajouté que la wilaya, qui a bénéficié d'un quota de 20 000 logements publics locatifs inscrits, est confrontée au manque de moyens de réalisation, ce qui a ralenti le rythme des travaux. Concernant le projet de dédoublement de la voie Khemis Miliana-Tissemsilt-Tiaret (160 km), le wali a annoncé que les travaux seront lancés au début de l'année prochaine. Il a ajouté que la wilaya a bénéficié du projet de réalisation d'un hôpital de 240 lits dont les travaux seront lancés en 2014. M. Bessaïh a annoncé l'organisation fin novembre ou début décembre prochains des assises sur le secteur de l'agriculture qui regrouperont des agriculteurs et des opérateurs du secteur dans la perspective de relancer toutes les filières agricoles. Par ailleurs , quarante familles résidant dans des habitations précaires ont été relogées mercredi dernier dans la commune de Beni Chaib, selon nos sources . Cette opération, qui a vu la mobilisation d'importants moyens humains et matériels, s'est déroulée dans une joie indescriptible des familles bénéficiaires, qui occupaient des habitations précaires à proximité du barrage de Koudiet Rosfa. La Direction des logements s'apprête à lancer prochainement les travaux pour la réalisation de 164 logements publics locatifs (LPL) à Beni Chaïb. L'opération est en phase de choix de l'entreprise chargée des travaux de réalisation. La commune de Béni Chaib recense 91 habitations précaires et indécentes, selon un inventaire établi par la Direction de l'urbanisme et la construction (DUC) en 2007, selon notre source que des familles résidant dans ces habitations devront recevoir des aides à l'habitat rural groupé. «Les entreprises du BTPH peinent à trouver des ouvriers qualifiés pour leurs chantiers, alors que le nombre de jeunes qui sont au chômage est devenu alarmant.» Un problème surréaliste dans un pays où les jeunes disent souffrir du chômage. Alors pourquoi nos entreprises qui cherchent désespérément des travailleurs ne les recrutent pas ? Les jeunes refusent souvent de travailler dans les secteurs qu'ils jugent pénibles comme le BTPH et l'agriculture. Sur le terrain, patrons et fellahs donnent un autre son de cloche. Abderrahmane, entrepreneur, cherche des travailleurs depuis des mois. «Maçons, menuisiers, plombiers sont les bienvenus, mais ils sont introuvables», dit-il. Pourtant, il offre un travail régulier, des salaires corrects et une couverture sociale. «On parle de chômeurs. En fait, il s'agit de jeunes qui refusent de travailler», dit-il, endossant l'image du patron qui déverse sa bile sur les ouvriers. Hadj Ali, fellah, reprend le même discours. «Il n'y a plus de travailleurs pour l'agriculture depuis des années», dit-il. «Heureusement que la saison des récoltes et celle des plantations coïncident avec les vacances scolaires», dit-il. Autrement, il n'y aurait personne pour récolter la pomme de terre. Il montre un champ abandonné, livré au bétail. «Cette terre a été abandonnée parce qu'il a fallu faire un choix. Les rares ouvriers disponibles et les membres de la famille sont orientés vers ce qui est prioritaire. Cette situation détruit l'image traditionnelle d'une main- d'œuvre non qualifiée abondante, parallèlement à une rareté supposée de la main-d'œuvre spécialisée. Dans le monde rural, le travail ne demande pas de formation particulière. Malgré cela, il y a une vraie pénurie de main-d'œuvre. Comme dans les villes. Au moment où des milliers de jeunes affirment ne pas trouver d'emploi, des exploitations agricoles continuent de souffrir du manque de main-d'œuvre.» C'est ce que nous ont affirmé plusieurs viticulteurs de la région d'El Kouacem dans la daïra de Lardjem. «Nous donnons un salaire de 1 500 à 2 000 DA pour 4 heures de travail par jour, mais nous éprouvons des difficultés à trouver des employés pour notre vignoble», affirme Hadj Ben Ouda, viticulteur. Un autre viticulteur a dû recourir à des travailleurs venus de Chlef et de Médéa pour faire face à la situation. «Où sont ces jeunes qui se plaignent à la télévision ? La plupart refusent de travailler malgré les salaires qu'on leur donne et qui varient entre 1 200 et 3 000 DA par journée.» Un autre exploitant agricole se dit surpris par l'attitude des jeunes qui refusent de travailler. «C'est devenu une hantise, nous sommes obligés de faire appel à des gens issus de régions lointaines pour travailler la terre et nos vignobles, c'est ça la réalité et dites-le dans votre journal», insiste notre interlocuteur. Un autre agriculteur nous dira «chercher désespérément et chaque année des ouvriers pour ses champs de vignoble». Et de préciser : «Si ça continue comme ça, on risque de faire appel à des Chinois pour travailler nos terres.» Quand on a demandé à des jeunes les raisons de leur attitude, la plupart disent assumer d'autres activités moins pénibles, alors que d'autres parlent des horaires non adaptés à leur mode de vie. «Se lever à 6h et travailler parfois plus de 10 heures par jour, y compris les vendredis et samedi, ce n'est pas intéressant», affirme Rachid. Le wali de Tissemsilt a effectué une visite de travail et d'inspection dans la daïra de Lardjem, en compagnie des membres de l'exécutif de wilaya qui l'a mené dans une dizaine de douars, relevant des communes de Lardjem, Tammallahet, Sidi Lantri et Melaâb où il s'est entretenu avec la population et a longuement écouté ses doléances, axés essentiellement sur l'état lamentable de quelques routes menant aux douars. A ce titre, nous rappelons que la Direction des travaux publics s'est taillée la part du lion de l'enveloppe destinée au développement multisectoriel, chose qui a permis la réhabilitation de ces chemins vicinaux. L'AEP et le secteur de la santé sont également pris en charge par divers projets dans ce même cadre. Une autre préoccupation des citoyens desdits douars constitue aujourd'hui l'une des actions primordiales des autorités de la wilaya au même titre que l'habitat rural dont un vaste programme a été lancé pour rattraper le retard qu'a accusé la wilaya durant les années précédentes, dont la wilaya de Tissemsilt a bénéficie d'un programme environ de 23 000 logements ruraux dont 15 000 ont été réalisés, 5 000 en cours de finition. Cette wilaya s'est transformée depuis 2010 en un véritable chantier touchant tous les secteurs et qui va sans doute changer le visage de la wilaya. Il appartient donc à tout un chacun de porter son concours pour la réussite de ce développement stratégique. La preuve c'est que les choses ont bougé et sont même passées à une vitesse supérieure durant ces dernières années. Cette année 2013 a permis à la wilaya de Tissemsilt de réaliser de nombreux projets dans divers secteurs pour moderniser et améliorer le cadre de vie de la population de la wilaya de Tissemsilt, capitale de l'Ouarsenis , entre autres les zones les plus éloignés, qui ont été chanceuses au cours de ces trois dernières années. Des résultats positifs ont été atteints grâce aux crédits financiers alloués par l'Etat dans les cadres du programme quinquennal 2010/2014 ,des PSD, des PCD. Tant de projets prennent forme dans lesquels les citoyens unis par le travail œuvrant en parfaite harmonie grâce au suivi audacieux du wali toujours présent sur le terrain et près du citoyen. Par ailleurs, la concrétisation des programmes grâce au système de suivi qui préconise autant de rapidité que de rigueur dans les délais d'exécution et du respect du coût. Soulignons que l'ensemble des programmes de divers projets font l'objet d'études approfondies qui sont exécutées selon les normes mondialement reconnues en matière de constructions. Chaque phase de toute opération étant soumise au contrôle du CTC. Un programme multisectoriel a été initié à Tissemsilt en vue de contribuer au retour des citoyens de la zone rural à leurs lieux d'origine. Par ailleurs un nombre important qui a regagné leurs lieux d'origine à la faveur de plusieurs programmes qui a nécessité une enveloppe financière débloquée par l'Etat. Le programme s'est articulé dans sa première phase, autour de la préparation des conditions nécessaires au retour des populations rurales. Le programme multisectoriel, qui fait l'objet d'une analyse et d'une évaluation périodique, s'est traduit par la mise en place des commodités requises pour la retour des populations. Par ailleurs, un retour des citoyens a été concrétisé et la population de la zone rurale a pris l'initiative et le courage de se consacrer au travail de la terre. Signalons que toutes les zones rurales (douars) ont bénéficié de plusieurs programmes. L'amélioration des conditions de vie des populations en vue de leur fixation sur leurs terres nécessite des moyens importants. Aussi, la wilaya de Tissemsilt met en avant plan, une stratégie de développement de l'emploi au profit d'une population jugée démunie et pauvre. Les différentes actions entreprises à travers la wilaya de Tissemsilt visent les objectifs précis. Elles portent sur le reboisement, le repeuplement, le développement agricole et rural, la mobilisation des ressources hydriques, la mise en valeur, la lutte contre l'érosion, la reforestation et l'entretien des massifs forestiers. Entre autres objectifs visés, il y a lieu de cité la stabilité des citoyens dans leurs lieux d'origine, la création d'emplois, l'amélioration des revenus des populations et le désenclavement.