19 années après son assassinat, sa famille endure le calvaire. «Les paroles s'en vont, les écrits restent !» 19 années après l'assassinat de notre confrère Bousselham Kaddour, qui a quitté ce bas monde de l'injustice, plus exactement durant la nuit du 29 au 30 octobre 1994, quand des terroristes de la commune de Hacine, à leur tête l'émir sanguinaire Slimani, natif de l'endroit en question, s'exhibaient d'une façon ostentatoire avec armes et bagages durant la décennie noire, feront une descente musclée dans la tente de fortune destinée aux sinistrés où Bousselham croupissait avec sa petite famille. Pour rafraîchir la mémoire à certains responsables qui vivent dans le luxe ostentatoire de l'Etat providence, la population de cette région sinistrée, pansait à peine ses blessures du terrible tremblement de terre du 8 août 1994, qui a fait 172 morts et plus de 400 blessés et des dégâts matériels considérables. La capitulation des élus, la fuite des responsabilités et la négligence qui a prévalu à l'époque, a été propice aux divers groupes terroristes de la région pour marchander le leadership du terrain conquis, où la population s'est retrouvée livré à elle-même. Les quelques confrères qui n'ont aucune étiquette politico-islamiste qui ont été témoins de ces abus, grâce à des affirmations des populations de la wilaya, peuvent témoigner de la barbarie de la horde sauvage, de crimes contre l'humanité et de génocide, qui ont été commis dans cette région profonde de l'Algérie, à l'instar des autres wilaya du pays. Le kidnapping du défunt Bousselham Kaddour, dont l'affaire a toujours été entourée d'énigmes sur les véritables desseins d'une bande criminelle sous la botte de l'émir Slimani en relation avec une entreprise terroriste opérant dans cette région, en plus de l'information à sens unique des autorités de l'époque, ont fait en sorte de renvoyer les investigations plus détaillées aux calendes grecques. Contrainte d'élever seule ses cinq enfants, la femme de notre défunt confrère Bousselham Kaddour, a vécu une étape douloureuse, pour construire une autre fidélité au disparu, et qui a souffert du regard des autres, mais aussi de l'indifférence, qui tue à petit feu, surtout quand on «crèche» dans une petite bourgade, où il est interdit d'exprimer librement sa douleur, qui s'apparente à un tabou vu les mentalités rigides. La peine occasionnée par le rapt de Bousselham Kaddour, un grand Monsieur qui était si «cher» et en même temps si «modeste» pour cette malheureuse famille, s'est mêlée souvent à la colère et à la résignation d'avoir été abandonné. Au fil des jours, des semaines, des mois et des années, la douleur s'estompa pour laisser place à un sentiment de nostalgie, bien plus supportable, dans une famille conservatrice qui pratique le culte du «disparu». Signe d'amour envers une personne qui a énormément souffert de l'injustice des hommes, à l'exemple de cette rencontre, un certain mois de juin 1994 avec le wali de Mascara de l'époque, M. Ould Ameur, où étaient présents cinq confrères, le défunt Bousselham Kaddour, a «imploré» le premier responsable de la wilaya de l'aider à trouver un gîte. Une hypocrite indifférence. Une évocation des plus déplorables venant pourtant d'un wali consciencieux, qui avait pourtant distribué généreusement des F4 et autres F5 à des cercles restreints qu'ils les ont refilés juste après son départ ... En vain. Dix neuf années après, la famille Bousselham, qui est devenue grande essaye de colmater les brèches pour subvenir à ses besoins. Des directeurs de journaux qui ont voulu garder l'anonymat, des associations caritatives d'Alger, ont contribué selon leurs moyens, à des aides symboliques, pour procurer de la joie aux enfants de Bousselham. Le Syndicat national des journalistes (SNJ), dont le secrétaire général par intérim, est assuré par notre confrère Kamal Amarni et la Fédération internationale des journalistes (FIJ), à l'époque, ont soutenu des actions malgré leurs maigres moyens de bord, avec conscience et sans ostentation, pour trouver des initiatives dans la dignité et loin des basses spéculations qui, d'ailleurs, n'ont pas privé la famille Bousselham d'une consolation et d'un répit aussi bien moral que matériel de courte durée pour une famille brisée par tant d'injustice et d'inégalités. Aussi, il y a lieu de souligner que des journalistes et autres correspondants de la presse qui exercent dans la wilaya de Mascara, vivent pour la plupart dans un état de pauvreté à la limite de l'inacceptable, et n'ont jamais quémandé ou bénéficié durant la décennie noire de lots terrains et autres logements. Des «malins», grâce à des présidents de Délégation exécutifs communales (DEC) ou autres walis, « se sont sucrés» à outrance aux gourmandises distribuées sous table. On se refuse à étaler des noms par principe d'impératif d'éthique, pour ne pas en faire un thème de propagande servi gratuitement sur un plat de souffrances ! M. le wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni, pour séparer le bon grain de l'ivraie, doit savoir la vérité sur la situation des journalistes et correspondants accrédités à la wilaya de Mascara, en poste, et ce, depuis la «décennie noire» qui n'ont jamais fait dans la magouille et autres arrangements contraire à la profession, à l'exemple de la famille Bousselham qui a survécu honnêtement aux diverses tentations, mais aussi aux autres confrères toujours en exercice, qui n'ont jamais fait dans le culte des «cercles restreints» et autres «salons calfeutrés», et qui ont amplement altéré la profession, pour des considérations matérielles. Malgré plusieurs appels au wali de Mascara pour des actions en faveur des journalistes et correspondants de la presse qui souffrent en silence, rien n'a été concrétisé, sauf une décision «verbale», donnée au directeur de la santé et de la population (DSP) par intérim pour une solution d'un cas sur deux. Le problème qu'endure la famille Bousselham, et ce, contrairement à ce qui a rapporté par M. le wali au cours de la navrante Journée nationale de la presse, le 22 octobre dernier, le petit geste du wali, M. Ouled Salah Zitouni, quoique symbolique pour la famille Bousselham, nous va droit au c?ur. Cependant, dans notre pays, tout le monde sait que les paroles s'en vont, et les écrits restent. Pour parer à cette éventualité en relation avec une bureaucratie rampante dans cette wilaya, on exige du concret pour toutes instructions prises verbalement. Enfin, nous avons de notre côté fait notre devoir d'alerter qui de droit pour essayer d'aider dans la mesure de notre possible ceux qui sont vraiment dans le besoin, ceux qui ont été pressés et spoliés par ceux qui ont toujours su impunément manier la carotte et le bâton dans cette région profonde de notre pays et dont le jargon demeure des promesses non tenues et où pratiquement toute les portes demeurent fermées. Pour conclure, les autorités de la wilaya de Mascara doivent savoir, que notre journal La Nouvelle République, est un quotidien national d'information libre et indépendant, n'obéissant ni à une quelconque association budgétivore, ni à un autre assemblage utopique, et ce, spécialement à ce qu'on a constaté dans les invitations qui n'obéissent à aucune convention digne d'une communication institutionnelle.