le montant des investissements directs étrangers (IDE) enregistré par l'Algérie au cours du premier semestre 2013 a atteint le montant record de 2,280 milliards d'euros, soit cinq fois plus que pour l'ensemble de l'année 2012, a récidivé le directeur général de l'Andi, Abdelkrim Mansouri. Au total, 31 projets ont été inscrits durant les six premiers mois de 2013 contre 17 en 2012. A peine inscrits, ces projets ont déjà permis la création de 7 385 emplois, a précisé ce responsable au cours d'une conférence de presse sur les IDE, animée par le délégué général du réseau Anima (Associations des agences d'investissement de la Méditerranée), Emmanuel Noutary. Notons que de nombreux spécialistes critiquent fortement la méthodologie adoptée par l'Andi en soulignant qu'il s'agit seulement, ce que M.Mansouri omet régulièrement de préciser, d'« intentions d'investissement ce qui explique le décalage constaté ces dernières années entre les investissements effectivement réalisés et les annonces de cette agence. Selon les prévisions de l'Andi, les IDE atteindront 3 milliards d'euros en 2013, en raison notamment de la mise en œuvre effective de «l'ambition industrielle, du lancement en 2014 des programmes de développement des entreprises publiques en partenariat avec les entreprises étrangères dans divers secteurs industriels, et de la poursuite du processus de facilitation et de simplification de l'acte d'investir, notamment par des mesures d'encouragement prévues dans la loi de finances pour 2014», a fait savoir M. Mansouri. Entre 2003 et 2013, quelque 100 000 emplois ont été créés en Algérie grâce aux IDE, «ce qui a contribué sensiblement à la baisse de la facture d'importations, notamment dans le domaine des médicaments», a affirmé M. Mansouri. «L'Algérie reçoit de plus en plus de projets d'investissements très conséquents par leur taille et leurs montants», a témoigné, le DG de l'Andi, soulignant que ces résultats sont le reflet des conditions d'attractivité réunies par l'Algérie, notamment la stabilité politique et institutionnelle, la stabilité et la solidité du cadre macro-économique, le renforcement des infrastructures de base ainsi que les aides publiques conséquentes accordées par le gouvernement comme le financement, les exonérations fiscales et douanières. La répartition des flux d'investissements étrangers par pays montre que le Qatar est en tête des investisseurs étrangers en Algérie avec 74,31% et un montant de 1,69 milliard d'euros en 2013, détrônant la France qui était en tête en 2012 avec 77,28% et 321 millions d'euros, selon les chiffres de l'Andi. Par régions, les pays arabes représentent plus de trois quarts des IDE en 2013, soit 78,45%, contre seulement 11,12% pour l'Europe alors que cette dernière était en tête des investissements directs en Algérie en 2012 (85,36%). L'Asie, dont les IDE étaient nuls en 2012 (0%) représente en 2013, 9,70%, ajoute cette source. Le délégué général d'Anima constate aussi que l'Algérie, à l'instar des autres pays de la région, n'est plus une destination dans laquelle prédominent les investissements européens qui ont marqué un ralentissement suite à la crise financière de 2008. Ils ne représentent plus que 45% des IDE en région méditerranéenne en 2012 pour être suivis par les investissements d'Amérique du Nord avec 23% et du Golfe avec 12% puis par la Chine et les pays émergents. Ce constat est confirmé par les données de l'Andi selon lesquelles les investissements qataris ont prédominé en Algérie en 2012.