«La Semaine mondiale de l'entrepreneuriat est la plus importante manifestation internationale visant à rendre hommage aux innovateurs et aux créateurs d'entreprises, qui stimulent la croissance économique et assurent le bien-être d'un plus grand nombre», a indiqué le PDG du groupe SIM, Abdelkader Taieb Ezzraimi, avant de souligner que c'est dans cet esprit que la wilaya de Blida, à travers sa direction de la petite et moyenne entreprise, a inscrit la rencontre visant à l'établissement d'un contact direct entre ceux qui ont créé et fait prospérer des entreprises, et ceux qui se préparent et aspirent à le faire. Face à de nombreux chefs d'entreprise et d'étudiants des différentes filières de l'université Saad-Dahleb, l'orateur a saisi cette occasion pour saluer les efforts qui sont déployés par toutes les universités et grandes écoles algériennes pour préparer et armer les élites en vu de leur permettre une entrée pertinente et efficace dans l'arène de l'entrepreneuriat. Afin de permettre aux étudiants d'approfondir leurs connaissances, M. Ezzraimi a développé les différentes étapes qui ont marqué l'évolution du cadre institutionnel et légal de l'investissement privé en Algérie depuis l'indépendance. Evoquant, la période 1962-1982, il indiqua que le secteur de la PME était composé à l'indépendance essentiellement de petites entreprises qui, confiées à des comités de gestion après le départ de leurs propriétaires, furent intégrées à partir de 1967 dans le patrimoine des sociétés nationales. Sur ce chapitre, le conférencier donna aux étudiants un certain nombre de repères. Il leur parla de la loi de 1963 portant code de l'investissement, puis de l'ordonnance de 66 concernant le même volet et sur le monopole de l'Etat sur les secteurs vitaux de l'économie et qui rendait obligatoire l'agrément des projets privés par une Commission nationale des investissements (CNI) sur la base de critères sélectifs. Au cours de son exposé, l'orateur estima que la période 1982/1988 enregistra une volonté pour l'encadrement et l'orientation de la PME. Cette situation, dira-t-il, s'est traduite par la promulgation d'un nouveau cadre législatif et réglementaire relatif à l'investissement économique privé national (loi 82 – 11 du 21 / 08 / 1982) qui a fait bénéficier de certaines mesures le secteur de la PME. Pour M. Ezzraimi, au lendemain de 1988, face à l'exaspération de la crise, l'option de passage à l'économie de marché était prise, ce qui a nécessité la mise en place d'un nouveau cadre législatif, complété par des réformes structurelles portant notamment sur la libéralisation des prix du commerce extérieur et des changes, l'autonomie des banques commerciales et de la Banque d'Algérie, le principe de la liberté de l'investissement étranger dans tous les secteurs non expressément réservés à l'Etat. Une nouvelle doctrine a commencé à prendre forme à partir de 1990 fondée sur la liberté et l'égalité de traitement pour le développement ; toutes les entreprises algériennes qu'elles soient publiques ou privées bénéficient désormais d'un même traitement. La législation a finalement été adaptée aux exigences du développement qui consacrent la convergence de toutes les forces pour stimuler la relance de l'économie. L'orateur dira que le recensement économique réalisé en 2011 par l'Office national des statistiques a permis de quantifier et de qualifier le secteur économique en Algérie.