Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a présenté lundi devant le Conseil de la nation le texte de loi des finances 2014, lors d'une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Ce texte de loi, qui n'introduit pas de nouvelles taxes ni d'augmentation d'impôts, prévoit une hausse de 10,4% des recettes budgétaires à 4.218, 2 milliards de DA alors que les dépenses se situeraient à 7 656,2 milliards de DA, réparties en 4 714,5 milliards de DA pour le fonctionnement et 2 941,7 milliards de DA pour l'équipement. Le déficit est de l'ordre de 3 438 milliards de DA, soit 18,1% du produit intérieur brut (PIB). Le texte table également sur une croissance économique de 4,5% globalement et de 5,4% hors hydrocarbures et sur une variation de l'indice des prix à la consommation de 3,5%. Pour atteindre ces objectifs, le PLF 2014 introduit de nouvelles mesures pour encourager l'investissement productif, promouvoir la production nationale et favoriser la création d'emplois notamment dans le Sud. L'Assemblée nationale populaire (APN) qui avait adopté ce projet de loi il y a une quinzaine de jours, a adopté 14 des 30 amendements examinés par la commission des finances et du budget de l'APN. Il s'agit surtout d'un nouvel article introduit et portant prorogation de trois ans des procédures de l'enquête de conformité des constructions et leur finalisation à compter du 3 août 2013 «vu l'urgence induite par le vide juridique créé à l'expiration du délai accordé». Les députés avaient aussi adopté un amendement relatif à l'élargissement des exonérations fiscales pour les matières premières et les intrants utilisés en aviculture. Ils ont introduit également un nouvel article autorisant jusqu'à fin 2015, le dédouanement des équipements de moins de deux ans n'ayant pas été produits ou montés en Algérie.