L'Algérie va remédier au déclin de ses gisements gaziers en recourant à des techniques spécifiques pour maintenir leurs niveaux de production, a indiqué, hier à Alger, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Interrogé au cours d'une séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale sur la baisse de la production de Hassi R'mel, plus grand champ gazier de l'Algérie, le ministre a reconnu implicitement la chute de pression du gisement, précisant que des techniques seront utilisées pour maintenir son plateau de production. «Il est naturel que la production des gisments baissent progressivement avec le temps. Mais nous allons utiliser des techniques pour maintenir les niveaux d'extraction», a-t-il déclaré. L'Algérie a déjà lancé la construction de plusieurs unités de compression de gaz pour optimiser sa production gazière. Fin octobre, le groupe Sonatrach avait signé un contrat de 668 millions de dollars avec le groupement Petrofac-Bonatti pour réaliser une unité de compression de gaz pour le champs d'Alrar, dans la wilaya d'Illizi. Le champ de Hassi R'mel a été renforcé par deux unités de compression pour faire face à la baisse de sa production, avait annoncé fin octobre Saïd Sahnoun, vice-président de l'activité amont de Sonatrach. Au total, Sonatrach prévoit quatre usines de compression de gaz pour Hassi R'mel. La production de ce méga-champ gazier, découvert en 1956 par Total, aurait baissé à 52 milliards de m3 en 2012 après avoir atteint 75 milliards de m3 en 2008, en raison de l'intensification de la production quelques années auparavant, selon des chiffres publiés récemment par la presse internationale spécialisée. Un deuxième champ gazier, In Salah Gaz, développé en association entre Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil, a été également doté d'une unité de compression de gaz réalisée par le britannique Petrofac. Le groupe algérien prévoit également une autre unité de compression de gaz pour le complexe de Tiguentourine, une joint venture entre BP et Statoil.