Ecrivain et poète prolifique, Waciny Laredj vient encore une fois d'être le récipiendaire d'une haute distinction littéraire. Il s'agit du septième prix de la création littéraire arabe, attribué annuellement, par la Fondation de la pensée arabe, à un écrivain arabe. Ainsi le lauréat Waciny Laredj a été primé pour son œuvre «Les Doigts de Lolita». Ce prix de la création littéraire arabe est l'équivalent du Goncourt français. C'est du moins ce qu'ont souligné les spécialistes de ce genre de prix. Estimée à 50 000 dollars, cette récompense honore un auteur ayant publié un roman, un recueil de nouvelles ou de poèmes écrit en français ou traduit de l'arabe vers le français. L'œuvre se doit d'avoir pour thème la jeunesse arabe. Ainsi, l'écrivain et poète Waciny Laredj est le premier auteur maghrébin à décrocher haut la main le prix en question. Une récompense qui lui a été décernée hier lors d'une cérémonie organisée en marge du Congrès annuel de la fondation, qui s'est tenu les 4 et 5 décembre à Dubai aux Emirats arabes unis. Le coordinateur du prix de la création littéraire arabe, M. Henry Hawit, a donné lors d'une conférence de presse, animée à Beyrouth, les raisons du coup de cœur pour le roman «les Doigts de Lolita» de Waciny Laredj. Il a justement expliqué en substance que «les Doigts de Lolita» est «un roman qui s'entrecroise avec la littérature universelle et donne une nouvelle dimension au roman arabe. Ce roman n'hésite pas à débattre du problème de la démocratie, du terrorisme, de la répression et des exilés. Waciny Laredj a travaillé fortement sur la langue pour la rendre accessible sans qu'elle perde de sa beauté, dans un système narratif très ouvert sur les pratiques littéraires universelles». Il est à noter que Waciny Laredj est né à Tlemcen en Algérie en 1954. Il a été professeur de littérature moderne à l'université d'Alger jusqu'en 1994 et vit actuellement à Paris, où il enseigne à l'université de la Sorbonne. Il est l'auteur d'une dizaine de romans traduits dans plusieurs langues, dont «Fleurs d'amandier» (2001), «les Balcons de la mer du Nord» (2003), «le Livre de l'Emir» (2006 ; Babel n° 956), «les Ailes de la reine» (2009) et «les Fantômes de Jérusalem» (2012), tous publiés par Sindbad/Actes Sud. Il a obtenu le prix du Roman algérien en 2002 et le prix des Libraires d'Algérie en 2006. Quelques-uns de ses romans ont été adaptés au théâtre.