Quand on croît détenir la vérité, c'est que quelque chose ne tourne pas rond. Et quand on pense qu'on est le meilleur et que personne d'autre ne pourra nous égaler, c'est qu'on est surhumain, doté d'un savoir surnaturel. Halilhodzic a lancé des fléchettes empoisonnées en direction de Saâdane, et par presse interposée, ce dernier lui a rendu la monnaie de la pièce. Une réaction somme toute humaine autant que celle d'Halilhodzic pris pour cible par le même Saâdane avant le fameux match de Blida. Jusque-là, rien d'anomale puisque mais ce qui ne l'est pas, c'est que l'un et l'autre croient détenir les secrets du métier d'entraîneur. Le moment est-il propice pour qu'ils ouvrent les hostilités ? Depuis quelques temps déjà, ils se regardaient en chiens de faïence guettant le moindre faux-pas pour passer à l'offensive. Si Halilhodzic est connu pour son penchant offensif, Saâdane en revanche, est célèbre pour ses tactiques ultra-défensives. Le premier veut toujours marquer des buts et le second refuse d'en encaisser. D'où cette guéguerre entre deux stratèges dont les visions des choses sont diamétralement opposées. Seulement, leur manière d'agir porte grandement préjudice à l'équipe nationale au moment où elle a plus que besoin de sérénité pour bien entamer la phase de préparation. Les attaques et les contre attaques se multiplient entre les deux hommes qui sont allés jusqu'à oublier qu'ils ne sont pas les seuls entraîneurs à avoir qualifié une équipe nationale au mondial. N'est-il plus sage d'éviter ce genre de guéguerre vraiment inutile ? Ailleurs, la préparation a déjà commencé et ce genre de polémique est mis de côté pour ne pas perturber la préparation et aborder le mondial dans de très bonnes conditions. Chez-nous, elle ne fait que commencer et apparemment, les deux entraîneurs n'ont pas l'intention d'enterrer la hache de guerre et signer un pacte de paix, très bénéfique pour notre équipe nationale. A bon entendeur.