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L'Algérie perd un éminent homme de savoir
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 12 - 2013

L'Algérie vient de perdre «un de ses éminents» hommes de savoir, le «cheikh des historiens algériens», en la personne du Dr. Abou El-Kassem Saâdallah, décédé samedi matin à l'hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache à Alger, à l'âge de 83 ans, des suites d'une longue maladie.
Homme de lettres et historien, Saâdallah, a été un grand chercheur sur l'histoire de l'Algérie et a publié une oeuvre en trois tomes sur le «Mouvement national algérien», un ouvrage en quatre volumes sur les «Recherches et opinions sur l'Histoire de l'Algérie», et un livre «Conférences sur l'histoire de l'Algérie moderne», une référence en matière de recherches sur l'histoire du pays, selon des sources historiques et littéraires. «L'histoire culturelle de l'Algérie» est une oeuvre littéraire et historique, composée de neuf tomes, où le défunt a traité du développement de la pensée littéraire algérienne, influencée par les nombreuses civilisations ayant jalonné l'histoire de l'Algérie, en plus de recherches sur la présence coloniale française, dépassant les 132 ans, en Algérie. Ayant entamé son parcours académique en 1967, il avait assuré près de 22 spécialités d'enseignement en histoire aux étudiants en post-graduation et graduation, au niveau de neuf établissements universitaires, dont 3 universités en tant que maître de conférence permanent, et au niveau de six autres en tant que professeur-visiteur. Le défunt a enrichi la bibliothèque algérienne d'un apport scientifique et académique constitué de cinq ouvrages, totalisant 19 volumes, versés notamment dans l'histoire de l'Algérie, à la satisfaction des chercheurs et universitaires. L'historien a aussi à son actif trois manuscrits, trois traductions d'ouvrages de l'anglais vers l'arabe, 5 livres biographiques d'éminents hommes de savoir et 5 publications littéraires (poèmes, romans, contes et essais). Le défunt a aussi de très nombreuses contributions dans les journaux, revues et périodiques spécialisés, estimées à plus de 70 articles de presse et 87 études sur des thèmes divers, en plus d'être l'auteur d'une vingtaine de livres d'histoire et de littérature et d'avoir participé à plus d'une quarantaine de conférences. Abou El-Kassem Saâdallah est né en 1930 dans la commune de Guemmar (El-Oued) et a suivi ses études à la Zitouna (Tunisie) entre 1947 et 1954, où il apprit le Saint-Coran et les fondements des sciences (religion, langue et fikh), avant de commencer à publier ses écrits dans la revue el-Bassaïr, organe de l'Association des Ouléma musulmans algériens, où il était connu sous le nom de «Jeune critique». Il obtint son diplôme de magister en 1962 au Caire (Egypte) et son doctorat en histoire moderne et contemporaine en 1965 à l'université de Minnesota (USA). Le défunt sera inhumé dimanche après-midi dans sa ville natale de Guemmar (14 km d'El-oued), selon ses proches. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a rendu hommage, dans un message de condoléances à la famille du moudjahid et historien Abou el-Kacem Saâdallah, aux grandes qualités, considéré comme le doyen des historiens et la référence aux quatre coins du monde arabe. «Le destin a voulu que le moudjahid, historien et érudit Abou el-Kacem Saâdallah, nous quitte en ce jour, que Dieu lui accorde Sa miséricorde et l'accueille dans Son vaste paradis aux côtés des fidèles et des pieux», lit-on dans le message du président de la République. «Des dizaines d'années durant, le parcours du défunt aura été marqué par un effort constant et une persévérance soutenue aux études et à la recherche dans les différentes universités dont Zeitouna(Tunisie), Dar al-Ouloum (Maison du savoir) en Egypte et même aux Etats-Unis d'Amérique», a indiqué le président Bouteflika. Et d'ajouter : «Abou El-Kacem Saâdallah compte parmi les fervents défenseurs de la cause nationale lors de la glorieuse guerre de libération à laquelle il a dédié sa plume au sein de la Ligue des étudiants algériens au Machreq». «Au lendemain de l'Indépendance, il amorça son parcours de recherche, d'enseignement, de supervision et d'orientation à l'université d'Alger où il prit en charge la formation des milliers d'étudiants», a encore écrit le chef de l'Etat. Le président Bouteflika a souligné que «toutes les fois qu'un historien du Maghreb arabe est cité, l'image d'Abou el-Kacem Saâdallah me vient à l'esprit, car il aura consacré la majeure partie de sa vie à l'écriture et à la recherche pour laisser aux générations montantes, un legs cognitif monumental en l'occurrence son encyclopédie «Histoire culturelle de l'Algérie», qui lui valut le titre de doyen des historiens et fit de lui une illustre référence auxquatre coins du monde arabe". «L'Algérie a perdu aujourd'hui un de ses vaillants enfants, un moudjahid sincère et un historien intègre qui a voué toute sa vie au savoir», a affirmé le chef de l'Etat «priant Dieu le Tout-Puissant de lui accorder Sa miséricorde et de l'accueillir dans Son vaste paradis». Le président de la République a présenté également ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt, à ses proches, à la famille universitaire et à l'élite intellectuelle, les assurant de sa profonde compassion et priant Dieu de les assister en cette pénible épreuve.

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