L'Algérie a réalisé durant les 11 premiers mois de l'année en cours un excédent commercial de 10,22 milliards de dollars contre 20,42 milliards durant la même période de 2012, en baisse de 49,95%, a-t-on appris samedi auprès des Douanes algériennes. Cette poursuite du recul de la balance commerciale de l'Algérie durant les 11 premiers mois 2013 s'explique par une chute de 9,44% des exportations suite à une baisse de 9,91% des expéditions des hydrocarbures, a indiqué à l'APS le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Les exportations algériennes ont atteint 59,88 milliards de dollars durant les 11 mois de 2013 contre 66,13 milliards durant la même période de 2012, en baisse de 9,44%, alors que les importations se sont établies à 49,66 milliards de dollars contre 45,70 milliards durant la même période de comparaison, en hausse de 8,65%. Le recul des exportations est dû à une chute de plus de 33% des produits bruts, des biens d'équipements industriels (-13%) et des biens de consommation non alimentaires (-11,7%), selon les chiffres du Cnis. Les exportations des produits alimentaires et les demi-produits ont connu des hausses respectives de 35,5% et de près de 6,8%, totalisant 359 millions de dollars et 1,46 milliard de dollars. Si les produits bruts, les biens d'équipements industriels et les biens de consommation non alimentaires, n'ont représenté qu'un faible pourcentage dans la structure des exportations algériennes, les hydrocarbures par contre ont constitué l'essentiel (96,72%) des ventes du pays à l'étranger les 11 mois 2013. Les exportations des hydrocarbures ont atteint 57,92 milliards de dollars durant les onze premiers mois de 2013 contre 64,29 milliards à la même période de l'année écoulée, enregistrant une baisse de 9,91%, relève encore le Centre. De janvier à novembre dernier, les importations de l'Algérie ont augmenté de 8,65%. Cette hausse s'explique par une augmentation générale des produits importés, à l'exception des produits des groupes «énergie et lubrifiants», qui ont baissé de 14,71% pour atteindre 3,80 milliards de dollars et les produits bruts -1,31% totalisant 1,66 milliard de dollars. En effet, la hausse la plus importante (+53,77%) a été enregistrée par les biens d'équipement agricoles, totalisant 449 milliards de dollars, suivis par les biens d'équipements industriels (+18,54%) avec 14,58 milliards de dollars, les produits de consommation non alimentaires (+10,94%) avec 10,16 milliards de dollars et les biens alimentaires (+7,62%) soit 8,77 milliards de dollars. Diminution simultanée des exportations et des importations en novembre Au cours du mois de novembre dernier, l'Algérie a réalisé un excédent commercial de près de 1,92 milliard de dollars, contre 2,06 milliards le même mois en 2012, soit une baisse de plus de 7% (147 millions de dollars) par rapport au même mois en 2012. En effet, ce recul s'explique, selon le Cnis, par une diminution simultanée des importations et des exportations de plus de 6%. Les exportations algériennes ont atteint 5,71 milliards de dollars contre 6,10 milliards durant la même période de comparaison, en baisse de 6,39%, précise encore le Centre. Les importations se sont établies à 3,79 milliards de dollars en novembre dernier contre près de 4,04 milliards le même mois en 2012, en baisse de 6,02%. Ces résultats se sont soldés par un taux de couverture des importations par les exportations de 151%. En novembre 2013, les exportations des hydrocarbures, qui ont représenté 97,34% du volume global des importations, ont atteint 5,56 milliards de dollars contre 5,86 milliards en novembre 2012, soit une diminution de 5,17%. Les exportations hors hydrocarbures demeurent «faibles» avec 2,66% du volume global des ventes algériennes à l'étranger, soit l'équivalent de 152 millions de dollars, affichant ainsi une diminution de 36,4% durant la même période de référence. En 2012, l'Algérie a réalisé un excédent commercial de 27,18 milliards de dollars contre 26,24 milliards en 2011, en hausse de 3,6%. Cette légère amélioration est due à une «relative stabilité» des flux des importations et des exportations du pays.