La déstabilisation du Yémen, après la destitution «forcée» de son président pour soi-disant laisser place à une nouvelle ère, «prometteuse» en «démocratie» version occidentale, s'est révélée chaotique pour le pays. En cela, rares sont les médias occidentaux qui en parlent. Et pourtant, il n'y a pas de jour qui passe sans qu'il y ait des attentats, des victimes des frappes de drones américains (à chaque fois justifiés par les erreurs d'appréciation, si ce n'est pas par la soi disant lutte anti-terroriste). Et pour preuve : un mois de décembre macabre. De nombreuses victimes après un attentat à la voiture piégée au siège du ministère de la Défense. Bilan : au moins 56 morts et une centaine de blessés. Parmi les victimes, six médecins dont trois étrangers. Selon un responsable de la sécurité, les assaillants munis d'armes automatiques ont réussi à atteindre l'hôpital militaire et deux autres bâtiments du complexe. Les assaillants ont concentré leur assaut, un attentat suicide suivi par une attaque armée contre l'hôpital militaire de l'immense complexe abritant le ministère situé près de Bab Al-Yaman, à l'entrée de la vieille ville de Sanaa. Selon le ministère de la Défense, les douze assaillants, qui sont à l'origine de cette attaque, sont des ressortissants d'Arabie saoudite. Aussi, parmi les victimes enregistrées, le ministère yéménite de la Défense a fait part de la mort d'un des proches du président de ce pays, Cet événement n'a pas été sans conséquence, car des mesures préventives ont été prises avec la fermeture des bureaux de l'ONU. Parallèlement à ces massacres imputés à l'organisation terroriste «Al Qaïda», il y a lieu de relever les éternels conflits sectaires. Dans ce sens, de nouveaux conflits sectaires entre rebelles chiites houthis et salafistes sunnites ont éclaté dans les régions du nord du Yémen, faisant au moins 31 morts. Au moins quatre combattants salafistes sunnites ont été tués et jusqu'à 20 autres blessés dans des combats sur une voie stratégique contrôlée par les houthis et reliant trois districts montagneux dans la province septentrionale de Saada, selon des sources tribales. Les salafistes ont pris le contrôle de la voie, à quelques 40 kilomètres au sud de la frontière avec l'Arabie saoudite, tuant plus de 27 rebelles houthis, d'après les sources. Le gouvernement a négocié un accord de cessez-le-feu qui a permis aux responsables de la Croix-Rouge d'évacuer plus d'une cinquantaine de blessés de Dammaj le mois dernier. La situation y est cependant toujours grave. Enfin, dans un troisième chapitre plusieurs civils ont péri et d'autres ont été blessés dans une attaque de drone dans la localité de Qaïfa, proche de la ville de Radaa, dans le centre du Yémen, ont indiqué des témoins en affirmant qu'une cérémonie de mariage avait été prise pour cible par «erreur». Bien évidemment, ces drones américains manquent d'intelligence, non ?