Les Etats-Unis et la Russie ont évoqué lundi l'ouverture de «corridors humanitaires», des trêves «localisées» ou encore des échanges de prisonniers comme autant de mesures susceptibles d'établir la confiance entre le gouvernement syrien et la rébellion. Ces idées ont été mentionnées lors d'une conférence de presse à Paris par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, alors qu'approche la conférence dite de «Genève 2», qui devrait avoir lieu le 22 janvier à Montreux, sur les bords du lac Léman. Les deux hommes se sont rencontrés au lendemain d'une réunion des «Amis de la Syrie» dans la capitale française. L'émissaire des Nations unies sur la Syrie, Lakhdar Brahimi, était également présent. Sergueï Lavrov a indiqué que le gouvernement du président Bachar el-Assad pourrait accepter l'ouverture de «corridors humanitaires» pour venir en aide à la population civile en Syrie, notamment dans la Ghouta orientale, à la périphérie de Damas, où 160 000 habitants sont piégés par les combats selon les Nations unies. D'après John Kerry, les rebelles soutenus par Washington - qui sont loin de représenter toutes les factions engagées sur le terrain contre Damas - ont accepté de respecter un cessez-le-feu si le gouvernement s'engage à appliquer une trêve partielle.