Le gouvernement du président Bachar al-Assad pourrait accepter l'ouverture de "corridors humanitaires" pour venir en aide à la population civile en Syrie, notamment dans la Ghouta orientale, à la périphérie de Damas, a déclaré lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, au secrétaire d'Etat américain John Kerry. Les deux hommes, qui se sont rencontrés à Paris au lendemain d'une réunion des "Amis de la Syrie", ont également évoqué la possibilité d'un cessez-le-feu "localisé" qui pourrait commencer à être appliqué à Alep, dans le nord du pays, a précisé John Kerry. L'éventualité d'un échange de prisonniers entre les deux camps a aussi été discutée. Appel à un "cessez-le-feu limité" Par ailleurs, les Etats-Unis et la Russie ont appelé lundi à un "cessez-le-feu limité" en Syrie avant la conférence de paix le 22 janvier à Montreux (VD). Ils se sont montrés divisés sur une participation de l'Iran. Après sa rencontre avec son homologue russe, M. Kerry a également plaidé pour "des échanges de prisonniers" entre la rébellion et le régime syrien ainsi que des "couloirs humanitaires" en Syrie. "Nous avons discuté aujourd'hui de la possibilité de tenter d'encourager un cessez-le-feu", a dit M. Kerry. Sur la question de l'Iran, M. Kerry a dit que Téhéran devait "encore décider s'il soutient la mise en œuvre du communiqué de Genève-I" en juin 2012 qui prévoyait un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs. M. Lavrov dont le pays soutient le régime syrien a lui réaffirmé qu"il "était très clair que l'Iran et l'Arabie saoudite devaient participer à la conférence" prévue d'abord à Montreux avant de se poursuivre à Genève.