Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, en collaboration avec l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques, organise un séminaire sur les politiques de santé les 18 et 19 janvier à l'hôtel El-Aurassi. A l'ouverture de cet événement, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a fait une allocution où il a précisé que cette manifestation tracera la voie d'une dynamique nouvelle à l'effet de rendre le secteur de la santé plus performant grâce à une meilleure utilisation des compétences. Au cours de ce colloque, divers thèmes ont été abordés : l'organisation et le financement du système de santé, la politique du médicament, la politique de formation des personnels de santé, l'organisation des urgences médico-chirurgicales, le plan cancer, etc. Plusieurs experts algériens et étrangers sont présents afin de débattre plusieurs questions relatives, notamment à la définition de la politique nationale de santé et ses déclinaisons régionales ainsi qu'aux grandes orientations de la politique de santé à l'horizon 2020. «Les grands obstacles que subit la santé dans le pays obligent à travailler dur afin de réaliser de nouvelles stratégies afin de développer le secteur de la santé, et le moderniser dans les prochaines cinq années», a déclaré Abdelmalek Boudiaf, pour qui le secteur de la santé doit être à jour. Il a aussi insisté sur la priorité pour prendre en charge le patient et veiller à améliorer les différents services qui lui sont présentés. M. Boudiaf a profité de l'occasion pour rendre hommage à tout le personnel du secteur sanitaire, pour tout le travail et les sacrifices qu'il présente. Interrogé sur le phénomène de la fuite des médecins algériens à l'étranger, le ministre de la Santé a commenté : «Nous sommes en train de faire tout pour créer l'environnement recherché pour que ces médecins reviennent et travaillent en Algérie.» Quant à la question des grèves dans le secteur de la santé, le ministre espère qu'il n'y en aura pas cette année, après les efforts consacrés pour résoudre les problèmes avec le partenaire social, selon lui, les choses sont prises au sérieux. «Je ne crois pas qu'il y aura de grève, parce que tous les problèmes sont pris en charge», a-t-il ajouté. Dans le domaine de la prise en charge du cancer, le ministre s'est félicité que le programme mis en place sur instructions du président de la République se soit concrétisé par des projets, dont la construction de 19 hôpitaux spécialisés à travers le territoire national. Il a indiqué, à cet effet, la remise au chef de l'Etat, au mois d'octobre dernier, du rapport du plan national de lutte contre le cancer. A propos des conditions d'hospitalisation, le ministre a rappelé la réception, durant la prochaine décade, de 15 000 lits alors que la priorité sera donnée à la réalisation de 10 centres hospitaliers, il a aussi assuré que l'Etat est disposé à distribuer les enveloppes financières nécessaires la réalisation de ces projets. Après le discours du ministre de la Santé, les participants au colloque ont animé une conférence sur les politiques de santé en Algérie. La santé comprise comme l'ensemble des connaissances et des techniques propres à éviter les maladies, à préserver la santé, à améliorer la vitalité et la longévité des individus par une action collective constitue une préoccupation majeure des autorités politiques. L'état des lieux établi lors des inspections dans les 48 wilayas au cours du dernier trimestre 2013 a mis en évidence des dysfonctionnements dans la prise en charge des patients. De différents axes ont été évoqués lors du colloque, dont la définition de la politique nationale de santé et ses déclinaisons régionales, en particulier pour les régions des Hauts-Plateaux et du Grand Sud. Le professeur Louisa Chachoua, chef de service ophtalmologie au CHU Hussein Dey, s'est exprimée sur ce point : «La santé est un droit fondamental, une ressource majeure pour le développement social, économique et individuel.» Parmi les points abordés, les grandes orientations de la politique de santé à l'horizon 2020. Ainsi que la prévention et la santé publique, l'impact des facteurs environnementaux sur les systèmes de santé, etc. Et enfin l'étude des différents systèmes de santé à travers le monde. Tous ces thèmes ont été traités par des experts nationaux et internationaux, ce qui a permis de procéder aux ajustements nécessaires liés, entre autres, aux spécificités de notre pays. Pour conclure, les animateurs de cette rencontre travaillent pour une politique de santé en Algérie en phase avec les attentes des citoyens et les exigences modernes de gestion et d'exploitation des ressources humaines et matérielles et des structures de santé.