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La petite-bourgeoisie pervertie a trahi
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 01 - 2014

Nous entreprenons la publication de deux textes présentant la classe sociale petite-bourgeoise en société impérialiste moderne. Comme vous le verrez, la petite- bourgeoisie est une classe exubérante et ostentatoire sur la scène économique et politique contemporaine..
Depuis l'approfondissement de la crise systémique de l'impérialisme moderne, l'Etat réduit les charges fiscales imposées aux entreprises, accroissant d'autant les impôts et les taxes reposant directement sur les épaules de tous les salariés, les ouvriers tout autant que les employés des entreprises privées, publiques et parapubliques, ce qui comprend évidemment les petits-bourgeois (la pseudo-classe moyenne qui n'a jamais existé) qui ont tout à coup le sentiment de ne plus être importants pour leurs maîtres capitalistes qui les soumet petit à petit à l'indigence. Adieu le loft dans la Cité et la grosse cylindrée, les fins de semaine de farniente dans le Sud, le temps d'une quinzaine pour dépayser, avant que de reprendre le collier un lundi enneigé ou enfumé. Ce phénomène pousse de larges segments de la petite-bourgeoise, haut salariés directement visés, à rallier les rangs des ouvriers dans leur lutte pour résister sur le front économique de la lutte de classe. Le problème c'est que ce faisant ces petits-bourgeois charrient parmi la classe ouvrière leur conception du monde idéaliste, réactionnaire et réformiste (un exemple parmi tant d'autres concerne la bataille à propos de la charte des valeurs bourgeoises que les centrales syndicales québécoises, dirigées par les Bobos-bureaucrates syndicaux, mènent contre les ouvriers immigrés). Le petit-bourgeois ne veut pas comprendre que le capitalisme a fait son temps, que l'Etat providence, c'est terminé, que ce système social est caduc et qu'il a terminé son cycle historique et qu'il doit être renversé - détruit et totalement changé. Un nouveau mode de production doit naître des cendres de l'ancien système que le petit-bourgeois s'évertue à rapiécer, à réformer, à tenter de sauvegarder. La différence entre ces deux classes (ouvriers et petits-bourgeois paupérisés) tient à ceci que l'ouvrier sait, ou devrait savoir, que seule la destruction totale et l'éradication complète du système d'économie politique capitaliste peut sauver la planète et l'espèce humaine, alors que le petit-bourgeois, indécrottable fumiste et éternel utopiste entêté, est convaincu que quelques bonnes réformes au mode de production impérialiste décadent, qui n'affecteraient nullement son statut social, suffiront à le remettre sur pied pour une nouvelle farandole des pieds nickelés. Le petit-bourgeois a un EGO démesuré et sa scolarité (souvent universitaire) ainsi que sa position sociale autoritaire, en tant que courroie de transmission et transmetteur d'ordre pour ses patrons, lui confère une grande suffisance narcissique. Le petit-bourgeois sait tout, n'obéit qu'à celui qui le stipendie et, assis dans son salon devant sa télévision entre deux bourbons, en parole et sur papier, il transforme la société. En réalité, il ne sacrifiera jamais sa vie pour autrui, et loin de lui le fusil de la révolution socialiste. Nelson Mandela, le pacifiste, comparse de Frederik de Klerk, et penseur de la Nation Arc-en-ciel de collaboration de classe entre les négriers Afrikaners et les noirs surexploités et assassinés dans les mines et les townships de pauvreté est son héros ex-voto. De par son activité dans le process social de production et de reproduction du capital, des marchandises, des biens et des services à commercialiser, la petite-bourgeoisie est en contact fréquent avec la classe ouvrière et avec la classe capitaliste qu'elle admire de tout son être, qu'elle vénère et qu'elle envie. Une âme de petit prédateur capitaliste sommeille dans le cœur flétri et mesquin de tout larbin petit-bourgeois malandrin. Au Québec, Feu Paul Desmarais, l'exécuteur, l'actuel héritier P.K. Péladeau, le prédateur, et Charles Sirois, le parvenu, sont ses idoles inextinguibles. Le plus important pour la classe ouvrière c'est de ne jamais remettre la direction de ses luttes de résistance sur le front économique, non plus que de ses luttes de conquête du pouvoir sur le front politique et idéologique de la lutte de classe, entre les mains de ces petits malins cauteleux, vacillants et hâbleurs, toujours prompts à la trahison, cherchant à subodorer quelle classe s'emparera du pouvoir, et quelle classe dominera la société afin de se prédisposer à l'avance à servir ses nouveaux maîtres. Dans la société socialiste soviétique (URSS), la petite-bourgeoisie s'était infiltrée au sein du Parti Bolchévique dès qu'il était apparu que l'Armée Rouge de la classe ouvrière protégerait le pouvoir soviétique et la dictature du prolétariat. Une portion des petits-bourgeois se sont alors portés volontaires pour gérer et administrer l'Etat soviétique. Tandis qu'une autre portion avait pris le chemin de l'exil, commis voyageur de la terreur anti-communiste, colporteur des rumeurs des goulags, d'exécutions sommaires de centaines de millions de soviétiques (qui étaient moins de 170 millions en ce temps-là), pleurant leur paradis tsariste perdu, espérant que tout revienne comme avant, les riches milliardaires à leur place, leurs servants petits-bourgeois en tant qu'adjudants bien payés et les ouvriers à peiner dans leurs usines, leurs chantiers et leurs mines. C'est pour avoir totalement oublié cette consigne impérative de ne jamais laisser la direction des partis révolutionnaires à la petite-bourgeoisie tortionnaires que les différents partis eurocommunistes français, italien, belge, britannique, allemand, espagnol, portugais, mais aussi canadien, américain, cubain et chinois (maoïste), pour n'en nommer que quelques-uns, ont dégénéré vers le révisionnisme sous la houlette des intellectuels petits-bourgeois pervertis. La tactique de crise d'une section de la petite-bourgeoisie Etant donné que, dans la quasi-totalité des pays à travers le monde, la classe ouvrière piétine, s'use et s'échine dans des luttes de résistance sur le front économique et ne parvient pas à développer une conscience de classe «pour soi», visant la conquête politique exclusive de tout le pouvoir d'Etat, alors la marée des petits-bourgeois paupérisés frétille afin de s'emparer de la direction de ces luttes pour les diriger vers des revendications réformistes en faveur d'un changement électoral gouvernemental. D'autres voies et moyens sont préconisés telles la signature de milliers de pétitions de protestation, expressions pusillanimes de leurs rancœur juvénile; la tenue de protestations pour des réformes juridiques en faveur des démunis (les Indignés campant sagement devant les Bourses de ce monde financier en crise); l'adoption de lois comme cette loi québécoise interdisant la pauvreté [sic]; une autre loi présentant en débat, sorte de Charte des «valeurs» authentiquement bourgeoises québécoises et xénophobes; une loi pour taxer les transactions financières (ATTAC et la taxe Tobin avec l'appui de la grande bourgeoisie); une loi pour interdire la spéculation boursière frauduleuse ou l'évasion fiscale illicite vers les paradis fiscaux créés et protégés par les Etats policiers; ainsi que moult autres gabegies du même acabit. Sans compter l'appétence de la petite-bourgeoise pour les commissions d'enquête publiques afin de réintroduire l'éthique dans l'administration gouvernementale et la politique nationale, provinciale, régionale et municipale, déviant ainsi l'aporie des classes antagonistes vers le marais de la social-démocratie réformiste et vers la déchéance électoraliste. La petite-bourgeoisie individualiste et narcissique Dans la vision de Marx, la petite-bourgeoisie avait peu de possibilité pour transformer la société car elle ne pouvait guère s'organiser, la concurrence du marché positionnant ses membres «les uns contre les autres». La petite-bourgeoisie est le chien de garde social de la grande bourgeoisie, elle est un segment de classe intermédiaire engageant son existence comme souteneur et médiateur entre la grande bourgeoisie et la classe ouvrière ou encore offrant ses services à l'une et à l'autre de ces classes sociales antagonistes. De par sa position de classe, la petite-bourgeoisie, isolée, individualiste, égocentrique est très vulnérable aux aléas de l'économie et aux transformations sociales qu'elle appelle de ses vœux et craint tout à la fois. C'est la raison pour laquelle nous qualifions ce segment de classe d'hésitant, de chancelant, d'anarchisant, fortement attiré par les pratiques terroristes alors que sa résilience révolutionnaire est plus qu'éphémère. Le compromis, la conciliation, la collaboration de classe sont ses penchants instinctifs et compulsifs, ce qui explique que ses héros ont pour noms Gandhi, Mère Teresa et Nelson Mandela. Son mode de vie narcissique et dépendant pousse instinctivement le petit-bourgeois vers la grande bourgeoisie qu'il seconde servilement. Mais que survienne une crise économique comme il en arrive régulièrement en mode de production impérialiste et le train de vie de la petite bourgeoise est alors menacé. Le petit-bourgeois est chassé de son loft hypothéqué et il doit troquer ses vêtements griffés et sa grosse cylindrée empruntée. La petite-bourgeoisie s'enrage et s'égare, maudit l'ouvrier qui refuse de travailler davantage pour gagner moins afin de permettre aux capitalistes de maintenir leurs profits, pour soi-disant soutenir l'emploi, et prétendre doper l'économie et les marchés de biens et de services sur lesquels parasite la petite-bourgeoisie démunie. Tout ceci n'est que fumisterie puisque le marché de l'emploi et des biens de consommation s'étant effondré, aucune augmentation de la production n'est justifiée. Pour sa survie, la petite-bourgeoisie est fortement dépendante de la puissance de la grande bourgeoisie. C'est la raison pour laquelle le Parti Ouvrier doit tenir ce segment de classe en respect et empêcher ses agents poltrons de l'infiltrer pour liquider la révolution. Comme ce segment de classe est positionné à la charnière entre la classe capitaliste et la classe ouvrière, deux ennemies irréductibles, le Parti Ouvrier doit d'abord diriger ses coups les plus acérés contre ce segment de classe ulcéré – avant-garde
Pygmalion des grands patrons faux-jetons.


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