L'Orchestre symphonique national (OSN), dirigé par le maestro Rachid Saouli a animé samedi soir à Alger, avec le chanteur Samir Toumi, un récital dans une ambiance relevée, mêlant la richesse de l'harmonisation du classique universel à celle des airs mélodieux, aux rythmes composés du genre andalou. Pour son premier concert de l'année, l'OSN a choisi d'exécuter en deux parties, un programme prolifique, donnant d'abord le ton avec des pièces composées par de grands noms de la musique symphonique, finissant ensuite en beauté avec Samir Toumi qui a ravi l'assistance d'une suite de chansons andalouses du terroir. «Ruslan et Ludmila» et «La valse fantaisie» de M.I Glinka, le premier mouvement de «l'inachevée» de F. Schubert, «Barcarole des contes d'Hoffman» de J.Offenback, «Adagio» de T. Albinoni et «La marche de Radelski» de J. Strauss étaient au programme de la première partie du concert. L'assistance de l'Auditorium Aissa-Messaoudi a pu apprécier dans un retour aux sources, la voix limpide de Samir Toumi interprétant des chansons du patrimoine algérien et andalou dont «Rit El Riadh», «Rim Ramatni», «Taht El Yasamine», «Lamouni Li Gharou Menni», «Welfi ya Malek» et «Achqi wa Gh'rami». Manel Gherbi, invitée à chanter avec Samir Toumi «Ya Chems», a brillé de maîtrise et de savoir-faire, face à un public qui a eu du répondant, applaudissant chaleureusement les duettistes et l'ensemble des instrumentistes qui ont su allier le lyrisme des mots à la pureté des sonorités dans l'intense plaisir des sens. «C'est une très belle expérience que de se faire accompagner par un orchestre symphonique, notre musique recèle d'innombrables richesses tant sur le plan harmonique que rythmique, ses mélodies s'ouvrent sur des distributions musicales intelligentes et très recherchées», a déclaré Samir Toumi. Lors de la deuxième partie du récital, donnant des sonorités autochtones, le mandole, le banjo, la derbouka et le tar ont renforcé l'OSN, composé d'une soixantaine de musiciens, à l'œuvre d'un récital plein par un choix de programme judicieux et une bonne qualité d'interprétation. Créé en 1992, l'Orchestre symphonique national a été lancé en 1997 sous la baguette du regretté maestro Abdelwahab Salim, disparu le 26 novembre 1999. Regroupant actuellement près de quatre-vingts musiciens, l'OSN est dirigé depuis 2001 par le maestro Abdelkader Bouazzara. Le directeur de l'OSN a confié à l'APS : «La programmation, le 13 février, du prochain concert de l'OSN sous la direction du chef d'orchestre français Thomas Dubienko, accompagné au violon par son compatriote, le soliste Alain Arias''.