Intervenant lors d'une conférence de presse, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques, Mohamed Talbi, a indiqué que 85 postulants à l'élection présidentielle dont 18 présidents de partis politiques ont retiré les formulaires de souscription adéquate. Le nombre des postulants à l'élection présidentielle ne cesse de s'accroître au fil des jours. Intervenant lors d'une conférence de presse, M. Talbi Mohamed directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques a déclaré je cite: «Quatre-vingt-cinq postulants à la candidature pour la présidentielle du 17 avril prochain, dont 18 présidents de partis politiques, ont retiré les formulaires de souscription». M. Talbi Mohamed devait préciser que les postulants à la candidature qui ont retiré les formulaires ne sont pas encore des candidats officiels. Ils ne seront considérés comme tels en vertu de la loi qu'une fois que le Conseil constitutionnel aura statué sur la validité de leurs dossiers de candidature. Le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l'Intérieur n'a pas manqué de rappeler la loi en vigueur de la Constitution et notamment son article 73 obligeant le candidat de jouir uniquement de la nationalité algérienne d'origine. Le même article impose au candidat d'être de confession musulmane, d'avoir quarante ans révolus au jour de l'élection, de jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques, d'attester de la nationalité algérienne du conjoint. Le candidat devrait également justifier de la participation à la Révolution du 1er Novembre 1954 pour les candidats nés avant juillet 1942, de justifier de la non implication des parents du candidat né après juillet 1942 dans des actes hostiles à la Révolution du 1er Novembre 1954. En outre, les postulants à la candidature auront, à partir de la date de publication du décret relatif à la convocation du corps électoral, 45 jours pour le dépôt de leurs dossiers, selon les dispositions de l'article 137 de la loi organique relative au régime électoral. Pour briguer un mandat présidentiel, les candidats seront tenus, conformément à la même loi, soit de présenter une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus d'Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires réparties au moins à travers 25 wilayas, soit de collecter 60 000 signatures individuelles d'électeurs recueillies à travers au moins 25 wilayas. Toujours et au sujet de la prochaine élection présidentielle, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi, a assuré que «le même traitement sera réservé à tous les candidats au prochain scrutin». «Le même traitement sera réservé par l'administration responsable du déroulement de l'élection présidentielle à l'ensemble des candidats pour garantir un scrutin transparent», a-t-il martelé tout en rappelant que «la loi a prévu des dispositions obligeant les agents de l'administration à une stricte neutralité à l'égard des candidats». M.Talbi a souligné «que tous ceux qui se rendront coupables d'une quelconque faille auront à le payer cher». Il a expliqué, dans ce contexte, que la demande exprimée par plusieurs candidats et partis politiques pour l'installation d'une «commission indépendante» qui aura pour mission la surveillance du prochain scrutin «n'a aucun sens». «Je ne connais aucune signification ou sens de cette commission», a-t-il dit, rappelant, à ce propos, que «les dernières élections législatives et locales se sont déroulées dans une totale transparence». En réponse à une question relative à l'éventuelle présence en Algérie d'observateurs internationaux le 17 avril prochain (jour du scrutin), M.Talbi a indiqué que «pour l'heure actuelle, la question n'est pas encore tranchée». «C'est une question prise d'une manière souveraine par les hautes autorités du pays, bien que la loi ne prévoit aucune présence de ces observateurs», a-t-il conclu.