Les travaux du 30e Sommet du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) ont commencé mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie). Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a représenté le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) est un projet de développement élaboré par plusieurs chefs d'Etat africains dont le président Abdelaziz Bouteflika, le Sud-africain Thabo Mbeki, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Nigérian Olusegun Obasanjo, et l'Egyptien Hosni Moubarak. Ce 30e Sommet a retenu deux parties à son ordre du jour, à savoir la mise en œuvre du Nepad et le financement des infrastructures en Afrique. Pour ce qui est du premier volet, le sommet révisera la présentation du rapport d'activités, axé sur les résultats de l'exercice 2013, du plan stratégique 2014-2017 du Nepad, la croissance de l'impact des partenaires avec l'Afrique de même que le Forum pour le partenariat avec l'Afrique (FPA). La démarche présidentielle pour la promotion des infrastructures (IPPI) du président sud-africain, Jacob Zuma, sera également évoqué et débattu, selon l'ordre du jour du Sommet. Quant au sujet du déblocage des politiques, obstacles juridiques et réglementaires pour stimuler l'investissement et améliorer la viabilité financière des projets d'infrastructure, ce volet sera abordé et traité par les chefs d'Etat et de gouvernement, lors de cette session du Nepad. La session du Nepad insistera aussi sur la mobilisation des ressources financières domestiques et le rôle des banques de développement dans l'expansion des infrastructures en Afrique. Dans la capitale éthiopienne, le Sommet du Nepad est programmé pour jeudi et vendredi, à la veille de la 22e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). Pour le président sénégalais, depuis la mise en œuvre du Nepad en 2003, «l'Afrique s'est lancée dans un vaste chantier de transformation structurelle de son économie», mais «un des handicaps (de ce mécanisme) réside dans la mobilisation des financements». La présidente de la commission de l'UA, Clarice Nkosazana Dlamini-Zuma, a déjà souligné que le continent noir est le plus pauvre de la planète, et se caractérise de plus de 50 ans après les indépendances et la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA, actuelle l'UA), par une lourde dépendance vis-à-vis des partenaires au développement. Le Premier ministre éthiopien et président en exercice de l'UA, Hailemariam Desaleign, a insisté sur la nécessité pour l'Afrique de se forger des partenariats bénéfiques, notamment avec les pays émergents, groupe de pays auquel appartient la Chine, en veillant à préserver les intérêts du continent. L'hôte du 22e Sommet de l'Organisation panafricaine a aussi appelé à continuer à renforcer les efforts collectifs pour permettre l'impulsion du développement social et économique avec l'intégration économique du continent, et à mettre en place des politiques législatives et règlementaires visant à lever les obstacles à l'investissement. Cette année, la rencontre des chefs d'Etat et de gouvernement jeudi et vendredi au siège de l'Organisation panafricaine à Addis-Abeba marquera le premier Sommet annuel de l'UA, après deux jours de travaux des ministres des Affaires, étrangères lundi et mardi, axés sur la question de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, la plus grande volonté des pays du continent africain. Quant au rôle de l'Algérie lors de ce Sommet, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, va évoquer la question du Sahel, la situation au Mali et la lutte contre le terrorisme qui devraient être au centre des discussions. Les dirigeants africains examineront, en outre, 16 projets de décision qui ont été approuvés par le Conseil exécutif de l'ONU regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays membres, après 3 jours de discussions (22 au 24 mai dans la capitale éthiopienne). Il s'agit entre autres du projet de décision sur le premier rapport d'activité de la présidente de la commission sur la situation au Sahara Occidental, dans lequel les pays africains réitèrent leur attachement au droit du peuple du Sahara Occidental à l'autodétermination. Les dirigeants africains se pencheront également sur le projet de décision sur le Moyen Orient et la Palestine. Dans ce rapport, les pays de l'UA se déclarent profondément préoccupés par la poursuite de l'occupation continue des territoires palestiniens et arabes par Israël en violation du droit international. Le projet de décision sur l'élaboration du plan stratégique 2014-2017 de la commission de l'UA et de l'agenda de l'Union sera aussi au menu des discussions. Il demande aux Etats africains d'appuyer la mise en œuvre du plan stratégique en apportant notamment les contributions nécessaires et opportunes au budget annuel de l'UA et en appuyant les activités de mobilisation des ressources. Le projet de décision sur le 34e rapport d'activités de la commission africaine des droits de l'Homme, quant à lui, exhorte les Etats parties à entreprendre des actions concertées en vue de répondre aux questions liées aux droits de l'Homme que la commission considère comme des sujets de préoccupations constants sur le continent et à se conformer à ses décisions et recommandations. Il sera aussi question du rapport de la commission relatif à la mise en œuvre de la déclaration solennelle sur l'égalité entre les hommes et les femmes en Afrique. Le projet de décision du comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant exhorte, quant à lui, les pays qui n'ont pas encore ratifié la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant d'accélérer le processus de ratification.