Le plasticien Farouk Benabderrahmane a exposé du 23 janvier au 10 février, à la galerie Aïcha-Haddad à Alger une collection de vingt œuvres chargées d'émotions, transmises à travers des tableaux présentant la profondeur et les variations de la société algérienne avec ses joies et ses maux, représentée sur une texture murale. L'exposition a regroupé, en effet, des toiles réalisées par le plasticien Farouk Benabderrahmane des techniques mixtes (peinture à l'huile, acrylique, vernis marin et sable) et qui reflètent par leurs formes des vibrations de la société comme la violence, la dégradation de la vie conjugale chez un couple, le phénomène de l'asile chez les peuples et le dialogue des cultures entre les continents, tout en offrant au visiteur de l'exposition une promenade au cœur de la société algérienne à travers une texture murale collée ou abîmée, a expliqué M. Benabderrahmane. «Je voulais aussi traiter à travers mes œuvres du phénomène de l'écriture, car on remarque aujourd'hui que les jeunes écrivent sur les murs pour exprimer leurs joies et leurs haines. Ces écritures taguées sont, en fait, des messages qu'on peut examiner et décoder», a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : «Pour réaliser mes tableaux, je me base toujours sur mon vécu et ma manière de regarder les choses.» Sur les œuvres de Farouk, l'œil est omniprésent, il représente pour lui, l'œil de contrôle et d'observation. Il précise, également, que l'œil reste pour lui son invention et sa touche artistique professionnelle. L'artiste qui est également technicien supérieur en informatique de gestion et diplômé de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger, a fait également savoir qu'il utilise les signes et les symboles pour parler du quotidien de la société, de ses us et coutumes en utilisant, aussi, la juxtaposition des couleurs pour donner de la profondeur à l'œuvre réalisée. Exposant en compagnie de l'artiste Ahmed Chaouch Sobhi, l'artiste peintre a proposé, par ailleurs, une série de tableaux intitulés «l'Asile», «La cicatrice articulée», «La préfecture planétaire», «Soltan El-Madina», «L'ambiance enfantine», «Halo galactique», «Pourquoi nous les artistes ?», «L'affrontement du bien et du mal», etc.