La wilaya d'Alger a lancé hier l'opération de réhabilitation des vieux bâtis. Les travaux vont concerner quelque 2 700 immeubles vétustes à Alger. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a effectué, hier, une visite de travail pour le lancement des travaux de réhabilitation du vieux bâtis à Alger, afin d'améliorer le cadre de vie des citoyens. «La réhabilitation du vieux bâti n'est pas aussi simple, vu les trésors architecturaux que recèle la ville d'Alger ; il se trouve dans un piteux état. C'est pourquoi l'Etat vient d'allouer un budget faramineux dédié exclusivement à la réhabilitation d'un nouveau lot d'une centaine d'immeubles», a indiqué le wali d'Alger. Ces travaux porteront principalement sur la restauration des balcons et des planchers, ainsi, cette opération est financée par le ministère de l'Habitat, elle concernera 55 302 bâtiments à travers la capitale, la première phase coûterait selon le directeur du l'habitat, Loulmi Ismail, 6,5 milliards de dinars alloués pour la restauration de 1 100 logements parmi 2 700 logement dans la première phase. Dans le même contexte le président de l'APC d'Alger-Centre, Mohamed Bettache, a affirmé que «l'APC va lancer une première tranche des travaux de remise en état qui vont concerner quelque 557 immeubles vétustes. Cette restauration va prolonger leur durée de vie de plusieurs années encore». Entre autres, M. Zoukh a souligné la nécessité de former la main d'œuvre dans la restauration des bâtiments grâce à un partenariat avec l'Institut national d'architecture et afin d'intégrer les étudiants dans les ateliers de travail. Il a été retenu pour la réalisation de ces travaux de restauration des entreprises étrangères, espagnoles et portugaises. Signalons que ces travaux répondent à un besoin urgent exprimé par les habitants de la ville dont les immeubles menacent ruine. «S'agissant des balcons, ces derniers ne tiennent que par miracle. Il arrive souvent que des pans tombent sur les toits des voitures ou sur les passants. La chute des balcons est aggravée par les intempéries», a ajouté Mme Kassab, architecte enseignante à l'Epau en partenariat avec l'université de Madrid. A noter que presque toutes les communes de la capitale sont concernées par ce problème, notamment El-Harrach où 90% des immeubles que compte le centre-ville ont plus de 150 ans d'âge.