Ces travaux concernent une première tranche d'immeubles. L'opération sera suivie par d'autres tranches. Le problème du vieux bâti est pris en charge non seulement par les services de la wilaya, mais également par l'APC d'Alger-Centre. «L'APC va lancer une première tranche des travaux de remise en état qui vont concerner quelque 557 immeubles vétustes. Cette restauration va prolonger leur durée de vie de plusieurs années encore», affirme M. Bettache président de l'APC d'Alger-Centre. «L'APC a dégagé d'ores et déjà une enveloppe de 100 milliards de centimes. Des rajouts financiers seront effectués au fur et à mesure», poursuit-il. Ces travaux concerneront tous les immeubles qui se trouvent aux alentours de la rue Tanger, et porteront principalement sur la restauration des balcons et des planchers. «La liste des immeubles qui vont bénéficier de ces travaux a été arrêtée suite aux doléances des citoyens qui y habitent», explique-t-il.Rappelons que les immeubles situés dans les grandes artères d'Alger-Centre ont été pris en charge par la wilaya, des pans entiers de la ville ont été restaurés. Le reste des artères principales seront également pris en charge, nous apprend-on. Il a été retenu pour la réalisation de ces travaux de restauration des entreprises étrangères, espagnoles et portugaises. Signalons que ces travaux répondent à un besoin urgent exprimé par les habitants de la ville dont les immeubles menacent ruine. A la rue Tanger, tous les bâtiments qui se trouvent dans cette zone sont vétustes. Les planchers des appartements s'effritent avec le temps. Quant aux escaliers, ils représentent un danger avéré pour les résidants. Les murs des bâtiments sont marqués par des fissures qui laissent entrevoir l'intérieur des appartements. S'agissant des balcons, ces derniers ne tiennent que par miracle. Il arrive souvent que des pans tombent sur les toits des voitures ou sur les passants. La chute des balcons est aggravée par les intempéries. «A chaque chute de pluie, nous nous attendons au pire. Les balcons sont tellement fragiles qu'ils risquent de s'effondrer à la moindre chute de pluie aussi brève soit-elle», déplore un habitant de la rue Tanger. Et d'ajouter : «A l'intérieur des appartements, le constat n'est guère meilleur. Le plancher de mon logement se courbe dangereusement sous le poids du mobilier. Il n'est retenu que par deux poutres. Il peut céder à tout moment.» Outre l'APC d'Alger-Centre, presque toutes les communes de la capitale sont concernées par ce problème, notamment celle d'El Harrach, où 90% des immeubles que compte le centre-ville ont plus de 150 ans d'âge. Si le siège de l'APC a été totalement restauré, les immeubles qui se trouvent aux alentours sont dans un état lamentable. Signalons qu'au quartier Meskida, à El Harrach, les immeubles qui font face au grand carrefour ont été dans leur majorité restaurés, mais la qualité des travaux laisse à désirer.