A deux mois de l'élection présidentielle, on assiste pour la première fois à des candidats amateurs, voulant tenter leurs chances, croyant que le poste suprême du président de la République est à la portée de tous. Suite à la multiplication des candidatures, il y a lieu de se demander si vraiment ces futurs candidats apporteraient des solutions aux attentes des Algériens qui se résument principalement et en premier lieu par un apport normal à la politique sociale, culturelle et économique du pays, sans pour autant ignorer les autres facteurs relatifs à la politique interne et externe du pays. Il faut pour cela que tous les Algériens soient convaincus qu'avec la présidentielle de 2014, il s'agit de la préparation d'un avenir dans l'intérêt général de tout le monde, sans discrimination aucune. Qui aurons-nous comme candidats pour la prochaine présidentielle? Et qui parmi ces candidats présidera l'Algérie jusqu'à 2019. Les Algériens attendent avec patience la liste finale des cavaliers à la course du Palais d'El-Mouradia, prévue pour le 17 avril 2014. Une date qui sera respectée selon le Premier ministre. «Nous allons vers l'élection présidentielle dans un délai fixé et limité», a-t-il précisé. Comme à chaque rendez-vous électoral, les préparations se multiplent par les différents acteurs afin d'être à la hauteur de l'événement. Des ex-ministres, ex-Premiers ministres, chefs de parti, des personnalités nationales, des candidats libres... Ils rêvent tous de succéder à Bouteflika. Sur les nombreux candidats ayant déposé leurs candidatures auprès du ministère de l'Intérieur seulement quelques uns parmi eux vont être retenus. D'autres seront moins chanceux. A chaque élection présidentielle, ils sont nombreux à tenter d'officialiser leur candidature, mais peu finalement sont éligibles. En moyenne, lors de l'élection précédente, ils étaient entre 4 et 7 candidats à se présenter officiellement après validation du Conseil constitutionnel. Or depuis 2012, et l'ouverture politique qu'a connue l'Algérie, de nombreux partis ont obtenu un agrément et sont apparus. Désormais même les Algériens de l'étranger prétendent à la magistrature suprême. L'année 2014 connaîtra-t-elle un nombre record de candidats ? Le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour l'élection présidentielle est fixé au 4 mars 2014 à minuit. C'est ce qui a été annoncé par le Conseil constitutionnel. Ainsi, la chasse à la collecte des signatures est lancée. Pour la validation de la candidature, les candidats sont tenus conformément à l'article 139 de la loi de janvier 2012, de présenter une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus d'Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires réparties au moins à travers vingt-cinq wilayas. En attendant l'annonce officielle du président sortant, de candidats potentiels et candidats-lièvres apparaissent sur la scène publique. Mais ils sont nombreux pour cette nouvelle présidentielle algérienne. Les prétendants à la présidence sont nombreux cette année à croire qu'ils pensent pouvoir jouer un rôle dans cette élection très attendue. Sans doute boostés par la possibilité que le Président Abdelaziz Bouteflika ne se représente pas, les candidats indépendants et partis politiques ont décidé de se lancer. Il s'agit des candidats qui sont déjà lancés dans le bain, à l'instar de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT); Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA - nationaliste), Ali Fawzi Rebaïne, président de AHD 54 (serment 54, nationaliste), Sofiane Djilali (parti de Djil Djadid), Yasmina Khedra écrivain, Mohand Tahar Yala général à la retraite, Ahmed Benbitour sénateur et ancien chef du gouvernement, et Ali Benflis ex-Premier ministre et ex-SG du FLN. En outre, un suisse et trois Français d'origine algérienne annoncent leur intention de se présenter à l'élection présidentielle 2014, une première en Algérie. Ainsi ils sont déjà quatre binationaux à avoir annoncé leur intention de se présenter à l'élection présidentielle prévue en 2014 : Ali Benouari, Rachid Nekkaz, Madjid Mezghenna et Kamal Benkoussa.