C'est la conviction de tous les enquêteurs. Ils sont à pied d'oeuvre depuis la disparition du jeune écolier le petit Amar le 16 février 2014. Mais, hier, la Journée du chahid a été imposée par le destin pour les funérailles du jeune Amar, mort assassiné. Prévu initialement à 10h, l'enterrement n'a eu lieu qu'après la prière du d'hor, à 14h. Les parents, les voisins et les représentants des tribus qui l'ont accompagné pour sa dernière demeure n'ont pu retenir leurs larmes et, pourtant, les habitants de Feidh El-Botma savent contenir leurs émotions et leur douleur. La ville est encore sous le choc. L'émoi est général. La procession était longue et inhabituelle. Ils sont revenus chez eux et le corps du petit Amar est resté seul sous terre. Il gisera désormais sous la petite sépulture creusée en rapport à sa frêle taille d'enfant de sept ans, fils de maçon. Une délégation composée par des membres de l'exécutif et des élus ont fait le déplacement pour assister à l'enterrement et exprimer leur solidarité aux membres de la famille du petit Amar. Avant-hier, le jour de la macabre découverte, le cadavre a été remis au service de la médecine légale pour déterminer la cause de la mort. Les résultats auxquels est arrivé le médecin légiste ont été remis au procureur de la République qui a dû les verser au dossier déjà ouvert par la Gendarmerie nationale. Selon des témoignages de confrères qui nous ont précédés sur les lieux et les informations qu'ils ont pu recueillir, l'écolier Amar a été abusé sexuellement. Probablement pour qu'il ne dénonce pas son ou ses ravisseurs qu'il a subi le châtiment. Le lieutenant-colonel Hamdouche, commandant de groupement de wilaya de Djelfa de la Gendarmerie nationale semble, est serein lors du contact que nous avion eu avec lui. Il paraît que les pistes retenues seront toutes explorées. Le groupement de wilaya de Djelfa de la Gendarmerie nationale a à son actif plusieurs dénouements heureux dans des affaires similaires. Entre autres, la découverte du bébé vivant de Bouiret El-H'deb après huit jours de disparition. L'enquête suit son cours et s'accélère. Les pistes qui risquaient de se diluer et de s'estomper avec le temps ont bénéficié de l'ordre de priorité. Il s'agirait de retrouver le cartable et les affaires scolaires de l'écolier Amar. De déterminer les bassins d'eau dans la région et surtout les bâches à eau dans les maisons. De procéder à l'analyse de l'ADN du sperme s'il a été réellement agressé sexuellement et le comparer avec les gènes des personnes potentiellement capables de pareils actes.