Deux voitures piégées ont explosé à proximité du centre culturel iranien. Le groupe jihadiste responsable du double attentat affirme qu'il continuera à frapper tant que l'Iran soutiendra le régime syrien. L'Iran, principal allié du régime de Bachar al-Assad, a été hier une nouvelle fois la cible de jihadistes sunnites à Beyrouth, qui ont commis un double attentat suicide ayant fait quatre morts et 103 blessées. Selon l'armée libanaise, vers 9h30 (8h30 heure française), une BMW conduite par un kamikaze a foncé sur un barrage constitué de barres de fer, à proximité du Centre culturel iranien à Bir Hassan, dans le sud de Beyrouth. Quasi simultanément, une Mercedes, également conduite par un jihadiste, a explosé à 50 mètres du premier attentat. L'agence de presse iranienne IRNA a confirmé que l'attentat s'était déroulé à proximité d'un centre culturel iranien, des bureaux d'IRNA et de la chaîne de télévision iranienne Irib à Beyrouth. Le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, a indiqué sur place que la double déflagration avait fait 4 morts et 103 blessés. Les attentats ont été revendiqués par un groupe jihadiste, les Brigades Abdallah Azzam, sur son compte Twitter officiel. «Vos frères des Brigades Abdallah Azzam, compagnie Hussein ben Ali, revendiquent le double attentat suicide contre le centre culturel iranien» à Beyrouth, affirme le groupe dans son communiqué. La référence à «Hussein ben Ali» a été choisie, semble-t-il, pour se moquer des chiites majoritaires en Iran et représentant un tiers de la population du Liban, car Hussein est un personnage central de la martyrologie chiite, dont la mort est commémorée chaque année lors de l'Achoura.