L'annonce de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika contraindra certainement plusieurs prétendants (petits calibre) à se retirer de la course à la présidentielle du 17 avril 2014. En effet, comme on s'y attendait, l'annonce de la candidature de Bouteflika compromettra les chances de plusieurs outsiders à cette échéance électorale. Se voyant déjà «out» avant même le jour «J», plusieurs prétendants seront contraints de déclarer «forfait» en se retirant de la compétition électorale. La logique le veut, la candidature d'Abdelaziz Bouteflika ne sera pas certainement à l'avantage des autres concurrents. Estimé par la majorité du peuple algérien et grâce à son expérience et sa personnalité, Abdelaziz Bouteflika est donné favori à sa propre succession. Il est soutenu également par quatre grandes cylindrées, à savoir le FLN, RND, MPA et TAJ. En plus de ces grands partis, une vingtaine de responsables de mouvements politiques ont également indiqué qu'ils soutiendraient Bouteflika à briguer un quatrième mandat présidentiel. Donc, Abdelaziz Bouteflika a toutes les chances d'être réélu, sous le chapeau du FLN ou en qualité de candidat libre. La candidature d'Abdelaziz Bouteflika contraindra certainement plusieurs politiciens et personnalités de ne pas se présenter à ce scrutin. Si la majorité des prétendants reconnaissent le «poids» et la qualité de Bouteflika, certains autres trouvent que le président sortant est le candidat du pouvoir et son réélection sera selon eux systématique et sans aucune surprise. Même si les élections se déroulent en toute transparence, d'autres candidats ne trouveront pas autre pour justifier leur défaite que de crier comme à l'accoutumée au trucage et à la fraude. Hier, quelques minutes seulement après l'annonce de la candidature de Bouteflika, c'est le président de Jil Jadid qui ouvert le bal, annonçant son retrait de la course. Certains prétendants aux élections vont saisir également cette aubaine pour se retirer afin de justifier leur incapacité de réunir les 60000 voix nécessaires ou le parrainage de 600 élus sur les 25 wilayas, leur permettant de prendre part à l'élection présidentielles. La seconde réaction est venue de la part de l'islamiste Abdellah Djaballah, président du FJD, qui a conseillé les autres concurrents à se retirer de la course de la présidentielle. Cet état de fait n'est pas une surprise de la part de ce pseudo-politicien qui, sans l'instrumentalisation de l'islam, n'aura même pas la chance de se faire élire à la tête de l'assemblée populaire d'une petite commune.