L'annonce de la participation des grands noms actuels de la politique au niveau national en tant que membres représentants «plénipotentiaires» de leurs formations politiques et des ailes dans leurs partis au sein de la direction de campagne de soutien de Bouteflika a chamboulé toutes les donnes qui étaient en réalité aléatoires. Ouyahia et Bensalah pour le RND Belkhadem et Saâdani pour le FLN en sus d'une longue liste qui s'est prononcée bien avant avec à leur tête la locomotive «TAJ». Ils étaient 7 formations politiques au départ au siège du TAJ, ensuite ils se retrouvent à 16 partis le même jour de la tenue de la première rencontre. Voilà que les rangs du contingent qui a atteint les 26 et enfin les trente-six associations à caractère politique il y a une quinzaine de jours de cela. Avec l'adhésion des quatre dernières associations à caractère politique et l'annonce faite par les deux grands partis au pouvoir que sont le FLN et le RND, il semble qu'il ne reste même plus de strapontin pour d'éventuels prétendants au soutien de la candidature de Bouteflika à un quatrième mandat. Avec 42 partis, le soutien a atteint les 80% du total des formations politiques en Algérie. Il faut bien sûr ne pas négliger la donne que seuls 3% des citoyens sont adhérents au sein des partis. Quant aux animateurs des réseaux sociaux très peu disposent de la carte électorale. Que devons-nous retenir comme lectures? D'une part d'abord le rôle joué par les médias durant la période préélectorale des candidats à la candidature de la présidentielle, qui ont axé leurs interventions sur le fait que le président sortant brigue un 4e mandat et dénonçant les dérapages de Saâdani contre la muette. D'autre part même les médias lourds et officiels du secteur public ont fait le bilan avec ses points positifs et ses points négatifs. Tous ont versé dans le soutien d'une candidature et dans la dénonciation de la démarche de Bouteflika. D'où un débat faussé par l'effervescence et l'enthousiasme démesuré de la juvénile couche dite politisée constituée en général que par les journalistes et de quelques dirigeants de partis. En finalité c'est en magma que se forme aujourd'hui la scène politique. C'est de cette situation que profitent les dinosaures pour revenir au-devant de la scène politique. Si les uns l'ont occupée pendant plusieurs mois, les autres ont joué les seconds rôles durant la même période. Les plus importants qui reviennent cette semaine avaient pris un bon congé et se sont refait une santé pour affronter pendant un mois qui sera fait de meetings de soutien au candidat Bouteflika à travers le territoire national. Si les uns qui ne sont que peu connus c'est un passage obligé pour eux, par contre pour d'autres c'est la dernière chance d'accéder à un poste pour lequel ils n'ont jamais cessé de rêver. On se bouscule au portillon de la vice-présidence de la République Cette idée qui se susurrait dans les couloirs des différents sièges des grandes formations politiques et chez le nouveau-né qui est en phase de le devenir (TAJ, ndlr) commence à se dessiner et prendre forme. Saâdani en voulant faire passer le message de la réforme constitutionnelle lors de ses sorties médiatiques pour demander la création d'un poste de vice-président de République. Ses ennemis l'accusent de manipulation de l'opinion publique. Il voulait terminer sa course au poste de vice-président de la République. La Constitution n'étant pas révisée jusqu'à maintenant et apparemment n'est pas une priorité actuellement. Le poste peut être créé après l'élection présidentielle. Tenant probablement compte de cette possibilité, les roublards reviennent au-devant de la scène qui en fait sont toujours les principaux animateurs. Belkhadem, Bensalah, Ouyahia, Saâdani, Sellal ou Ghoul sont les favoris de Bouteflika. S'ils proposent leurs services aujourd'hui ont-ils la certitude que le futur président de la République sera toujours Abdelaziz Bouteflika? Sans répondre à cette question qui commence à se dessiner comme l'évidence même, car ces derniers temps on parle de sources sûres qui «ont souligné que le président en cas de candidature pour un quatrième mandat et d'une victoire de l'élection prévue le 17 avril prochain, il procèdera immédiatement après qu'il prêtera serment à la nomination de l'un des personnages politiques les mieux connus «comme son adjoint». On parle de personnalités et de noms particuliers, y compris le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qui est actuellement le numéro deux de l'Etat. D'autres sources avancent l'existence d'une liste de noms de candidats pour remplir la mission de vice-Président au cours de la phase suivante. Viennent au premier plan, les anciens Premiers ministres, Abdelaziz Belkhadem, et Ahmed Ouyahia, et également Abdelmalek Sellal, actuel Premier ministre». Fin de citation.