Le mandat de Bensalah, en tant que sénateur relevant du tiers présidentiel et en tant que président du Conseil de la nation, prendra fin le 10 janvier prochain. Cinq jours après, le 15 janvier, le poste de secrétaire général du RND sera vacant. Si le président de la République renouvelle le mandat de Bensalah comme sénateur, c'est probablement pour le maintenir à la tête du Sénat, ce qui laisserait la course ouverte à la direction du RND, sinon, c'est Bensalah qui est pressenti à ce poste. D'autres sources proches du sérail, laissent entendre que c'est Belkhadem qui présidera le Sénat, une façon de le remercier pour son parcours politique et de lui offrir une issue politique honorable face à la montée en puissance de ses détracteurs au sein du FLN. Ce remue-ménage qui caractérise le FLN et le RND s'explique par l'échéance des présidentielles de 2014. Ce qui est sûr, c'est que les deux partis au pouvoir ne veulent pas de leurs secrétaires généraux respectifs comme candidats à la magistrature suprême en perspective. Cette attitude des directions et autres officines des deux partis ne s'explique pas seulement par leur soutien à une éventuelle candidature de Bouteflika à un quatrième mandat, -ce dernier n'ayant, jusque-là, rien laissé transparaître dans ce sens- mais aussi par le risque d'un éclatement de voix des deux partis ce qui favoriserait, le cas échéant, un candidat hors système. Mais au-delà de ces considérations arithmétiques, ni Ouyahia ni Belkhadem ne peuvent faire l'unanimité tant au sein de leurs partis qu'en dehors, pour briguer un mandat présidentiel. Le premier est perçu comme un islamisant et le second trop libéral pour tenir le gouvernail d'une économie encore fragile. A l'exception de Benflis, qui préfère temporiser et attendre les intentions de Bouteflika, avant de se prononcer, aucun autre nom ne semble faire le poids pour prétendre à la magistrature suprême qui, dans le cas algérien, exige un large soutien aussi ben partisan que populaire. Bouguerra Soltani ne cache pas son ambition mais les résultats du MSP et de ses alliés lors des législatives et des locales devra calmer ses ardeurs et le dissuader de se présenter à l'échéance de 2014. Ainsi, le FLN et le RND redressés seront certainement renforcés par le MPA, TAJ et d'autres formations politiques, soutiendront une seule candidature. Si l'opposition veut avoir une chance de réaliser un score respectable, elle n'aurait d'autre choix que de fédérer ses forces et de désigner un candidat unique autour d'un programme large. En tout état de cause, en une année, les choses peuvent évoluer de façon imprévue et la décantation politique aura clarifié les perspectives. A. G.