Le sit-in organisé aujourd'hui, au niveau de la faculté centrale d'Alger, pour dire «non au 4e mandat» a été dispersé par les services de l'ordre, qui ont arrêté plusieurs personnes, dont des journalistes, nombreux à avoir pris part à cette action. Les personnes arrêtées ont été dirigées vers plusieurs commissariats d'Alger, selon des témoignages que nous venons d'avoir par téléphone de la part de nos confrères arrêtés. Au moment où nous mettons sous presse, les journalistes arrêtés ont été relâchés. L'appel à la manifestation avait été lancé il y a quelques jours, via les réseaux sociaux, pour un rassemblement devant la faculté centrale, aujourd'hui à 10h. Il a permis de réunir quelques dizaines de personnes vite encerclées par des policiers antiémeutes, et en présence de quelques personnes manifestant en parallèle pour leur part au profit du quatrième mandat. Les slogans des manifestants contre un quatrième mandat ont été notamment «le pouvoir au peuple, ni Bouteflika, ni Toufik, ni mafia, ni police politique, ni compromission avec les cercles dirigeants occidentaux ou orientaux, «15 ans barakat, etc.». «Oui à une Algérie libre, oui à une Algérie démocratique et républicaine, etc.». Les organisateurs avaient précisé dans leur appel au sit-in que l'action «est citoyenne», en notant qu'il n'y a «ni réseaux occultes ni cercles vicieux. Tout citoyen algérien est le bienvenu. Le sit-in n'est chapeauté ni par un parti, ni par une association, ni par une personnalité, ni par une partie extérieure. Pour sa part, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) dénonce la répression dont ont fait l'objet les manifestants contre le quatrième mandat de Abdelaziz Bouteflika et exige la libération de toutes les personnes arrêtées. Il faut dire que la police a très vite étouffé le mouvement et réussi à contrôler le rassemblement même si parfois d'une manière violente.