Une centaine de citoyens ont été interpellés par les forces de polices lors de la manifestation contre le 4e mandat tenue ce samedi matin devant la fac centrale. Plus d'une centaine de citoyens ayant répondu à l'appel de la manifestation contre le 4e mandat de Bouteflika ont été interpellés par la police, et ont été conduit dans des différents commissariats de la capitale. La manifestation a eu lieu ce matin devant la faculté Benyoucef-Benkhedda à Alger, du côté de la place Audi, et avait regroupée des dizaines de personnes qui brandissaient des banderoles et des slogans dénonçant la candidature de Bouteflika. Cet appel, rappelons-le, a été lancé par Amira Bouraoui, docteur en médecine, soutenue par plusieurs groupes regroupant des « activistes » et des citoyens anonymes. L'objectif annoncé était d'exprimer le mécontentement de la «rue» à la suite à l'annonce par le premier ministre, Abdelmalek Sellal, de la candidature officielle du président Abdelaziz Bouteflika. Les forces de l'ordre après avoir fermé la rue Abdelkrim Khettabi à la circulation, avaient vite contenue le rassemblement. Certains manifestants, dont les initiateurs, ont été vite embarqués dans les fourgons de police. Parmi les interpellés, il y avait Amira Bouraoui, les journalistes Mustapha Benfodil (El Watan), Roshdi Redouane (EchourroukTV), Youcef Baaloudj (Echourrouk) et Mohamed Allaoua Hadji (Radio Algérie Internationale), ainsi que bon nombre de citoyens dont une sexagénaire. La tension était montée d'un cran, lorsque les forces de police avaient tenté d'interpeller des journalistes et autres caméramans de télévisions privées, et même des photographes, qui étaient, soulignons-le, en plein exercice de leur métier. A leur décharge, les policiers étaient quelque peu dépassés dans la gestion de la foule, entre les citoyens filmant avec des appareils photos et des téléphones portables. Un flux d'images et de vidéos relayées notamment sur les réseaux sociaux. En outre, l'arrestation des initiateurs avait suscité l'indignation des participants, et même des passants qui, profitant de l'occasion, exprimaient leur mécontentement en revenant sur le quotidien et leurs problèmes. Certains citoyens ont quelque peu réorienté le débat, suite à l'arrestation des «leaders de la manif», en faisant part de leurs opinions face aux nombreux médias TV présents. Dans tout ce brouhaha il faut noter qu'il y a eu même quelques timides tentatives de certains « partisans »au 4e mandat. Ce n'est qu'après deux heures de protestation que la police a pu enfin disperser les manifestations. Selon nos sources près de 200 personnes avaient été interpellés mais aucun chiffre officiel n'a encore été donné. En attendant que les interpellés soient relâchés dans l'après midi ou en fin de journée, un débriefing est prévu par le groupe des initiateurs qui se font appelés «Contre le 4e mandat de Bouteflika ». F.B Nom Adresse email