Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a achevé jeudi soir sa visite à N'Djamena (Tchad) où il a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la réunion du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur l'agenda de développement post-2015. Lors des travaux de la rencontre, Sellal avait indiqué «grâce à ses efforts, l'Afrique disposait, aujourd'hui, d'une vision stratégique cohérente pour promouvoir, de manière efficace, ses intérêts dans les négociations globales. Il avait relevé l'importance du continent africain d'acter sa présence au sein de la communauté internationale par une contribution substantielle pouvant avoir un impact sur les débats des processus intergouvernementaux où les décisions sont prises». Le Premier ministre a affirmé que «Si l'Afrique n'a pas été associée, comme l'exige son poids géopolitique et son potentiel humain à la définition des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), elle entend cette fois-ci, grâce à la qualité de sa vision stratégique consignée dans des documents pertinents, peser dans le processus de formulation des décisions». Il avait considéré que la mise en œuvre des objectifs tracés dans l'agenda pour le développement post-2015 et la réalisation des priorités qui y sont inscrites dépendait, dans une large mesure, de la détermination de l'Afrique à mettre fin à l'instabilité et aux conflits. Afin de réaliser cet objectif, Sellal avait recommandé d'extraire les vraies raisons des conflits et de l'instabilité et de prendre en charge la tâche d'assurer la prévention à travers notamment une coopération transfrontière dynamique et la mise en œuvre de programmes de reconstruction post-conflit, dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité (APSA). Le Comité de haut niveau de l'UA sur l'agenda de développement post 2015 avait adopté le communiqué de N'Djamena relatif à la position commune africaine sur l'agenda de développement post-2015, dans lequel les pays membres se sont dis prêts à parler d'une seule voix et à coordonner leurs efforts pour réaliser les aspirations des populations africaines au développement socio-économique. Ils ont, en outre, mis en exergue le pilier paix et sécurité en soulignant son caractère indissociable avec le développement et invité les pays africains à s'approprier la position commune africaine axée sur les six piliers qui répondent aux aspirations des populations africaines. Ces piliers concernent la transformation économique structurelle et la croissance inclusive, la science, la technologie et l'innovation, le développement axé sur l'être humain, la durabilité environnementale et la gestion des ressources naturelles. Il s'agit aussi de la gestion des risques de catastrophes naturelles, de la paix et la sécurité ainsi que du financement et du partenariat. En marge de la réunion africaine, le Premier ministre a été reçu par le président tchadien, Idriss Déby Itno, et par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz. Lors de cette rencontre, le rôle de l'Algérie dans le continent africain a été abordé, disant qu'elle a un poids très important dans la construction et le développement de l'Afrique, d'après, le président tchadien, Idriss Déby It, présent vendredi à cette rencontre africaine. «L'Algérie est un grand pays au sein de l'UA et son rôle, aujourd'hui, est plus qu'important dans la construction et le développement de l'Afrique», a déclaré à la presse Déby Itno, en marge de la réunion du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur l'agenda pour le développement post 2015. Il a précisé que le rôle de l'Algérie dans la libération et la construction de l'Afrique ne datent pas d'aujourd'hui. «L'Algérie a été l'un des premiers Etats a contribuer à la libération de l'Afrique», a rappelé le président tchadien.