Le directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Noureddine Yassa, a indiqué que le centre compte introduire en Algérie la fabrication des cellules photovoltaïques de troisième génération connues pour leur flexibilité et leurs applications multiples. Un premier lot de ces équipements, actuellement en dédouanement au port d'Alger, sera testé sous des conditions climatiques désertiques extrêmes pour connaître leurs performances, a déclaré M. Yassa en marge d'une rencontre technique sur cette nouvelle technologie. Ce lot fait l'objet d'un don accordé par la société finlandaise (CENCORP) spécialisée dans la fabrication des modules photovoltaïques de troisième génération, a précisé le directeur du CDER. Selon lui, la rencontre de ce mardi est «justement destinée à regrouper les acteurs économiques et industriels de la filière solaire en Algérie en vue de débattre de cette nouvelle technologie, notamment en matière de performance et de coût». De son côté, Jukka Sihvo, représentant de CENCORP a précisé que ces nouveaux modules ont le même niveau de performance que ceux de deuxième génération et ont la même durée de vie (25 ans de moyenne). S'agissant du volet coût, la firme finlandaise «travaille actuellement avec ses partenaires industriels pour optimiser cet aspect en vue de rendre la nouvelle technologie plus accessible», a-t-il ajouté. Les modules photovoltaïques de troisième génération sont surtout connus pour leur souplesse et flexibilité, ce qui a permis d'élargir leur domaine d'utilisation dans les différentes conditions naturelles et climatiques, a-t-on expliqué lors de la rencontre. Ces cellules peuvent être installées facilement dans différents types de surfaces: les toitures, les plateaux de véhicules, les façades extérieures des tentes, voire même dans certains habits, a expliqué M. Yassa. Concernant, par ailleurs, le projet d'usine de fabrication de modules photovoltaïques à Rouïba, un nouvel appel à la manifestation d'intérêt a été lancé récemment pour la sélection d'un partenaire étranger «capable d'assurer le transfert technologique et de prendre en charge une partie du risque», a indiqué le directeur commercial de l'entreprise Rouiba Eclairage, Omar Kebour. La séance d'ouverture des offres relatives à ce projet est prévue dans quelques semaines, a-t-il ajouté. Le projet, piloté par Rouïba Eclairage filiale de Sonelgaz, et qui devait produire dès 2013, 116 mégawatts (MW), a accusé un important retard amenant le maître d'ouvrage à résilier le contrat de réalisation avec l'allemand Centrotherm. A noter que la durée de réalisation du projet dépend de la puissance qui sera arrêtée, a expliqué M. Kebour, ajoutant que le délai de mise en service pourrait dépasser 36 mois si cette puissance était revue à la hausse.