La maison de la culture de Tizi-Ouzou hier et aujourd'hui des activités commémoratives de l'assassinat, il y a 52 ans, par un commando de la sinistre organisation de l'armée secrète (OAS), de l'écrivain Mouloud Feraoun et de ses cinq compagnons. Le 15 mars 1962, l'auteur du roman "Le Fils du pauvre», ainsi que ses amis Ali Hamoutène, Salah Aoudia, Etienne Basset , Robert Aymart et Max Marchand, tous inspecteurs de l'enseignement, furent mortellement criblés de balles par une horde sanguinaire de l'OAS, une organisation d'extrémistes français opposés à l'indépendance de l'Algérie, qui fit irruption dans une salle du Château royal de Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, où ils tenaient une réunion de travail. Le programme élaboré, à cet égard, prévoit des recueillements sur les tombes de Mouloud Feraoun à son village natal de Tizi- Hibel, dans la commune de Beni Douala, et d'Ali Hamoutène au cimetière de M'douha (Tizi-Ouzou). Le programme prévoit également une exposition consacrée à la vie et l'?uvre des six victimes de l'OAS. Le théâtre régional Kateb Yacine de Tizi- Ouzou a programmé la présentation d'une pièce de théâtre intitulée: "La Terre et le sang", une adaptation du roman éponyme de Mouloud Feraoun. Pour aujourd'hui, il a été retenu au titre de ce programme l'organisation d'une conférence-débat autour de la vie et de l'oeuvre d'Ali Hamoutène, qui sera animée par son fils Mohamed à la maison de la culture. Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi-Hibel. Il fréquente l'école de Tizi-Hibel à partir de l'âge de 7 ans. En 1928, il est boursier à l'Ecole Primaire Supérieure de Tizi-Ouzou. Il entre à l'Ecole Normale de Bouzaréah en 1932. En 1935, il est nommé instituteur à Tizi-Hibel puis, en 1946, il est muté à Taourirt-Moussa. En 1957, il est installé au poste de directeur de l'Ecole Nador de Clos-Salembier. En 1960, il est inspecteur des Centres Sociaux à Château-Royal près de Ben-Aknoun. Avec cinq de ses collègues, il est assassiné par l'OAS le 15 mars 1962 à quatre jours du cessez-le-feu. Mouloud Feraoun a commencé son premier roman autobiographique « Le fils du pauvre » en 1939 ; il n'est publié qu'en 1950 à compte d'auteur. Les éditions du Seuil publient, en 1957, « Les chemins qui montent », la traduction des Poèmes de Si Mohand étant éditée par les Editions de Minuit en 1960. Son Journal, rédigé de 1955 à 1962 est remis au Seuil en février 1962 et ne sera publié qu'après sa mort.