Mais pourquoi fait-on tout un plat sur l'avenir de Halilhodzic à la tête de l'équipe nationale ? Ce feuilleton à plusieurs épisodes ne semble pas connaître son épilogue et on ne sait toujours pas si Halilhodzic va rempiler ou bien prendre ses cliques et ses claques et s'en aller trouver un autre employeur. Un feuilleton hitchcockien où le suspense est bien entretenu aussi bien par Raouraoua que par l'intéressé lui-même. A couper le souffle et à donner des sueurs tellement les deux hommes se regardent en chiens de faïence sans jamais bondir l'un sur l'autre. Et puis, ce qui est drôle dans cette histoire, c'est incontestablement cette surenchère bien huilée par Halilhodzic pour faire monter sa cote et cette manière de le contrer de Raouraoua, un peu ubuesque, en appelant Saâdane à la rescousse et en faisant croire que des entraîneurs de renom se bousculent aux portillons de l'équipe nationale. Cette histoire de la prolongation de son contrat n'a que trop duré et les deux hommes jouent toujours au chat et à la souris mais jusqu'à l'heure actuelle rien ne dit s'il part ou s'il reste. Le suspense a atteint son comble comme si le départ de Halilhodzic va provoquer la catastrophe et que son maintien à la tête de l'équipe nationale est vitale. Ailleurs, le départ ou le maintien d'un entraîneur se fait le plus normalement du monde contrairement en Algérie où on fait de cette histoire une montagne. Quand bien Halilhodzic est crédité d'un excellent travail, il n'y a pas lieu de lui donner une dimension autre que la sienne. S'il veut rester qu'il le fasse sans fracas ni surenchère autant que la FAF qui souffle le chaud et le froid et qui, inexplicablement, temporise à prendre une décision quant à l'avenir du Bosnien à la tête des Verts. Pourtant, les entraîneurs, autrement plus compétents que lui, courent les rues et ne demandent qu'à être sollicités pour donner leur accord. Cette histoire n'a que trop duré.