la coupe du monde 2014 ne sera pas seulement football. Des milliers de supporters s'apprêtent à envahir ce pays, connu pour son ambiance. Le Brésil c'est aussi Pelé qui préserve son image et la conforte à travers une actualité exceptionnelle. Le Brésil ne va pas mais mobilise déjà le monde. Un rendez-vous planétaire qui fera retenir le souffle des milliards de supporters durant plus d'un mois. Chaque pays élu à cette coupe travaille déjà sur l'organisation d'accueil de ses représentants. Ils délèguent même leurs membres du gouvernement pour se rassurer que leur troupe ne seront pas exposée à d'éventuelles menaces. A titre d'exemple, prés de 40 000 Français seront du voyage pour cette coupe du monde. L'objectif est bien évidement non pas de faire du tourisme mais se donner à fond pour que leur équipe décroche le meilleur podium si ce n'est la... Coupe. Les observateurs sont inquiets. Le Brésil sera-t-il prêt et capable de veiller sur la sécurité des supporters qui atterriront sur le sol de RIO en provenance des quatre coins du monde ? Ce pays de la méditerranée ne semble pas rassuré. Pour Didier Le Bret, responsable du Centre de crise du ministère français des Affaires étrangères, membre de la délégation qui accompagne Hélène Conway-Mouret, «il y a trois niveaux de risque, le premier étant les manifestations de rue. Certes, il y aura sûrement une sorte d'union sacrée autour de l'équipe du Brésil pendant la compétition, mais on n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise pour telle ou telle autre raison, d'autant plus qu'on sera aussi à la veille d'une importante échéance électorale au Brésil. Donc le risque existe que certains veuillent profiter d'un événement aussi médiatique pour faire de la politique intérieure. Le deuxième risque concerne les grèves, qui ont été nombreuses ces derniers mois, frappant notamment la police. Et il y a enfin la criminalité ordinaire, qui se situe au Brésil à un niveau élevé, avec près de 50 000 morts par an.» Il reste que ce pays ne répond pas à toutes les exigences des manifestations sociales lors de la Coupe des Confédérations en juin 2013, constituait pour un grand nombre d'observateurs un cas d'exemple qu'il va falloir vite oublier. «Nous avons un problème, certes de grande importance, il s'agit de celui de la formation de notre police, qui est plutôt orientée vers le tourisme que sur de grands événements comme celui que nous allons vivre pendant plus d'un mois... Et ceci peut poser effectivement problème» signale un journaliste sportif. Mais la Coupe du monde se déroulera dans les meilleures conditions, rassure-t-il bien que Brésil fait peur à une poignée de pays... Devait-il ajouter. Le chef de la police le confirme en mettant l'accent sur leur expérience : «Nous avons l'habitude des grands événements comme le carnaval ou le Grand Prix de Formule 1. Donc, il n'est pas nécessaire d'augmenter le nombre des policiers, mais améliorer leur capacité pour accueillir et gérer les nombreux étrangers qui séjourneront dans notre pays». Dans un document publié par RFI, on notera que «parmi les 34 000 membres de la police civile de l'Etat de Sao Paulo, 6 000 ont été formés pour l'accueil des touristes sur les sites où ils sont attendus : stades, aéroports et hôtels notamment. Des hôtels où les touristes auront aussi la possibilité de porter plainte en ligne pour les délits sans violence physique.» Les Français prennent leur devant et s'apprêtent à éditer un guide du supporter, élaboré en collaboration avec les Brésiliens. Il s'agit de «prévenir les comportements à risque en matière de sexualité ou de consommation de drogue. La France par exemple mettra des traducteurs à disposition de la police brésilienne pour faciliter le dépôt de plaintes». Le foot est aussi une parfaite occasion pour ce pays, qui va sans nul doute recharger ses batteries et démontrer que ce continent est une terre où il fait bon de vivre.