Toutes les tendances regroupant les partis et les personnalités politiques pour le boycott de l'élection présidentielle d'avril se sont donné rendez-vous, hier dans l'après-midi, à la salle Harcha, à Alger, pour dire non à la «mascarade présidentielle». Les militants ont scandé «Pas de vote et pas de pardon», «Le peuple veut la chute de système» et «Pouvoir assassin». Les chefs des partis appelant au boycott se sont succédé à la tribune. Le premier candidat à s'être retiré de la course Soufiane Djilali, président du parti Djil Jadid, a déclaré durant son intervention que «nous sommes très heureux de voir une salle pleine de militants des différentes sensibilités. Nous sommes tous dans le même sillage». Pour l'orateur, la présence de ce nombre important de nos militants est une preuve et une réponse au système qui clame à l'opinion publique : soit Bouteflika, soit le désordre et l'insécurité. Selon lui, «le système veut semer la peur à travers ce qui se passe dans les pays voisins». «L'opposition se renforce et c'est elle qui représente le peuple ; le pouvoir et le système a échoué. Il veut imposer un président absent.» Le deuxième intervenant, Mohcine Belabbas, président du RCD, a quant à lui déclaré qu'«on se réunit aujourd'hui dans notre pays, en tant que partis politiques de différentes tendances pour construire une seule opinion : une Algérie libre et démocratique. Ici même se regroupe l'Algérie toute entière contre un système politique au service d'une minorité». Le président du parti Ennahdha, Mouhamed Dhouibi, a déclaré lors de son intervention que «vous êtes tous venus ici par vos propre moyens pour dénoncer la corruption et la fraude et pour dire oui au message de nos martyrs». Abdellah Djaballah, président du FJD, a dit dans son intervention : «Non à la hogra» et appelé à poursuivre le combat contre la corruption et la fraude. Le président du MSP et M. Benbitour ont aussi dans leur intervention appelé les Algériens à ne pas aller voter le 17 avril.