La première chose qui m'est venue à la tête à l'issue du match de Real-Barça, c'est cette humilité des joueurs des deux camps et ce respect mutuel digne des grands footballeurs. Vaincu à domicile, le Real a accepté sportivement la défaite autant que ses supporters bien que le vainqueur soit le pire «ennemi» des Merengues. Tout le monde s'est régalé d'un football hors norme, hors du commun, galactique même, de surcroît dans une correction et un fair-play, qui honorent les deux camps et le football espagnol également. Bien évidemment, l'ambiance, tout aussi galactique et sans le moindre incident, est un autre ingrédient qui donne toute cette grandeur à ce clasico suivi par des millions, voire des milliards de téléspectateurs, tous éblouis par le très haut niveau de cette rencontre. Où sommes-nous de tout cela ? Le «clasico», retenez-bien les guillemets car il n'en est pas un, JSK-MCA s'est terminé en queue de poisson. D'abord, les vestiaires du stade du 1er-Novembre de Tizi ont été saccagés par les joueurs mouloudéens et ensuite, Hannachi a jeté l'huile sur le feu en proférant des propos inélégants, voire insultants, à l'égard du doyen de nos clubs. Même si cette comparaison n'a pas sa raison d'être, il est tout de même exaspérant que notre football soit tombé si bas et que supporters et dirigeants soient, à leur tour, entraînés dans la violence verbale et physique et foulent à leurs pieds toute l'éthique sportive. Quant au spectacle offert sur le terrain, il est d'un niveau tout aussi piètre et qui frise le ridicule. En termes plus clairs, ce football, le nôtre, est frappé par la malédiction de ses acteurs, tous réunis, dans le même panier à crabes où il n'y a que du mauvais esprit. Celui de la nuisance. Comment veut-on donc que ce football relève la tête un jour ? Zappez-le donc et allez voir du côté de Bernabeu où Ronaldo et Messi donnent à rêver, sinon vos nuits ne seront que cauchemardesques.