A quelques jours du classico, le vrai, le FC Barcelone et le Real Madrid affichent, tous les deux, une grande forme, et les mordus du football algériens une grande passion à retrouver leur match préféré de la saison. En effet, ces dernières années, Alger a toujours vibré au rythme de ce derby espagnol. A la veille du classico de samedi prochain, le décor y est ainsi déjà installé. Pratiquement, toutes les discussions entre copains sont focalisées sur ce rendez-vous qu'aucun d'entre eux ne veux visiblement rater. Les cafés maures qui s'offrent comme la tribune préférée de certains fans des deux clubs pour suivre le match à l'écran, sont d'ores et déjà presque tous réservés. Désormais, l'intérêt que portent les algériens au classico n'a rien à envier à celui des catalans, du côté de Barcelone, ou encore à l'intérêt porté par les madrilènes à leur club fanion. Mieux, beaucoup de jeunes algériens sont aujourd'hui, plus «branchés» sur ce championnat espagnol et d'autres compétitions européennes que sur le championnat national, professionnel soit-il. Le classico de samedi prochain, à Santiago-Bernabeu, capte un peu plus l'intérêt des algériens d'autant qu'il s'annonce, cette fois-ci, des plus palpitants. Mais aussi des plus indécis. Hormis les deux revers essuyés respectivement par le Real face à Levante, (4éme journée), et par le Barça au stade de Getafe, (14éme journée), les deux monstres espagnols ont écrasé (presque) tous leurs adversaires depuis le début de saison. Derniers résultats des deux clubs rivaux : 5-0 pour la Barça face à Levante et 3-0 pour le Real face Sporting Gijón. Une chose est sûre Merengue et Blaugrana, connus pour leurs styles différents, mais les deux de haute facture, offriront certainement un régal de football aux férus de toute la planète. Samedi à 22h00, c'est tous les yeux des amoureux de la balle ronde qui seront braqués, via les écrans, vers le mythique Santiago-bernabeu. La particularité du classico, cette année, est le réveil de l'ogre madrilène qui a pris les rênes du championnat d'Espagne, contrairement à l'année passée où le Barça était en tête du classement avec deux longueurs d'avance sur son adversaire du jour, à la veille du classico-aller disputé alors au Camp Nou. Donc, c'est le Real qui part, cette fois-ci, avec un ascendant psychologique. En plus d'être leader du championnat avec trois points d'avance, et un match en moins par rapport à son adversaire, le real aura aussi l'avantage de recevoir ce premier classico de la saison dans son antre, Santiago Bernabeu. Sur le papier, le Real part ainsi favori pour tenter d'effacer les revers successifs qu'il avait essuyé la saison dernière, notamment la «manita», (5 à 0), encaissée par les coéquipiers de Kasias au Camp Nou, devant l'«ennemi juré». Outre tout le passif de la saison dernière qu'il charrie, que le Réal souhaite de toute évidence solder, le classico de samedi prochain est lourd d'enjeux. Mais, c'est une occasion en or qui se présente aux protégés du «special one» pour à la fois, tenter de laver l'affront de l'année passé, et prendre du coup, une avance de six points sur son dauphin, le FC Barcelone. Ceci, sans compter le match en retard que comptent les Merengue par rapport aux Catalans, ce qui, dans le cas d'une victoire, porterait l'écart entre les deux clubs à neuf points. Le prochain classico, se présente ainsi comme un véritable match à six points, voire plus… Si le très spécial «Mou» et sa bande ont les faveurs du pronostic sur le papier, Pepe Guardiola et ses protégés ne vont certainement pas céder devant la forte pression qui les attend à Bernabeu. Mieux, le «démiurge» Lionel Messi, entouré des chevronnés Xavi, Ineasta, Fabrigas, Villa et beaucoup d'autres talents, qui jouent (pour la plupart) ensemble depuis plus de cinq ans, gardent leurs chances intactes même au Bernabeu. Ils peuvent encore jouer un mauvais tour aux Merengue et, du coup, ajourner la revanche tant souhaitée par José Mourinho. Toutefois, la tâche ne s'annonce pas du tout facile face à la confirmation du réveil de Benzema, en pleine forme depuis le début de saison (7 buts en Liga), et le regain de forme de Sergio Ramos qui fait, aux côtés de Pepe, un arrière central hors pair. En fait, le Real présente cette année un tout autre visage que celui de la saison dernière, dont la maturité des Ronaldo, Di Maria, et autre Higuan, a apporté beaucoup de punch dans le jeu de «l'équipe du siècle». C'est dire que ce classico, s'annonce des plus disputés sur tous les plans, technico-tactique, physique, et rivalité historique. Les 22 «toréros» auront certainement fort à faire durant les 90 minutes que durera cet énième classico à l'arène de Santiago Bernabeu. Ce grand derby qui fait rêver tous les férus de la balle ronde à travers la planète. Ce classico qui continue à faire de l'ombre sur tous les autres derbys du reste du monde. Ce classico qui ferait même oublier les révoltes des peuples arabes… F.A