Ce 16 avril, Journée nationale du savoir, c'est aussi le jour où les «socios» algériens du Real et du Barça sauront qui sera champion d'Espagne… Eh oui, nous serons sans doute des milliers à suivre ce soir, sur le petit écran, la énième empoignade entre Madrilènes et Catalans, pour oublier, l'espace d'un match, le médiocre spectacle offert par notre «botola» nationale. Mais au-delà, c'est toute la planète football qui aura les yeux braqués sur le mythique stade de Santiago Bernabéu, où Messi tentera de tuer le suspens d'une 21e Liga qui lui tend presque les bras. En face, Cristiano Ronaldo essayera, lui aussi, de violer la cage de Valdès qu'il n'a pu transpercer depuis son arrivée en terre ibérique et même avant. Et forcément, c'est un match dans un autre entre les deux meilleurs artificiers de la Liga (29 pour Messi et 28 pour Ronaldo). Pour le Real Madrid, la défaite, ce soir, est tout simplement interdite au risque de voir les coéquipiers de Villa célébrer à Bernabéu même leur troisième trophée d'affilée. En cas de défaite, les Merengues seront, en effet, relégués à 11 longueurs derrière le Barça, autant dire que la messe est alors dite. En revanche, une victoire leur permettra d'espérer coiffer les Catalans avec un retard surmontable de cinq points sur les six matches restants. Le clasico de ce soir sera assez disputé du fait que le Real humilié en novembre 2010 avec le mémorable 5 à 0 aura à cœur de laver l'affront à plus forte raison sur son terrain fétiche. Mais pour Messi, Pedro, Xavi et Iniesta, jamais vaincus à l'extérieur cette année, ils ne seront pas forcément dépaysés dans ce jardin madrilène où ils s'étaient bien amusés l'année dernière, mais surtout en 2008… Premier acte Signe de cette peur de mal faire, Mourinho, qui a été bien «corrigé» par la machine catalane au Camp Nou, s'est abstenu hier de faire la moindre déclaration en conférence de presse. Ayant sans doute compris qu'il n'est jamais bon de bomber le torse face une redoutable arme de destruction «missive», El Mou a préféré envoyer au charbon son adjoint. Son jeune collègue Guardiola, lui, la joue modeste. Jouer le Real chez eux est pour lui «un cadeau». Voulant peut-être titiller Mourinho qui fait le mort, le coach Blaugrana enfonce le clou : «C'est tout simplement l'équipe la plus puissante (le Real), la plus forte, qui arrive au meilleur moment (…) Nous avons envie de nous mesurer à eux.» Comprendre : une éventuelle victoire serait d'autant plus méritoire contre un Real… réellement fort et complet. Pour les Catalans, il y aura des cadres qui vont manquer à l'appel du cœur, à l'image de Pujol et Abdial. En face, seule l'absence de Lassana Diara dégarnira l'entrejeu madrilène. Autant dire que l'explication de ce soir promet d'être un régal pour les fans algériens des deux meilleurs du monde du moment. Et ce sera évidemment le premier acte de quatre duels de haute facture à vous couper le souffle, entre Liga, Copa del Rey et Champions League. Socios des deux clubs, bon match !