Un hommage symbolique a été rendu jeudi à Alger par le Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi à cinq pionniers du quatrième art algérien, à l'occasion de la Journée mondiale du théâtre. Pour célébrer cette journée, coïncidant avec le 27 mars de chaque année, le Théâtre national algérien a choisi de rendre hommage à des comédiens ayant marqué leur passage sur les planches depuis les années 1940. Du haut de ses 93 ans, la comédienne Noria, qui a entamé sa carrière en 1945 avec «La troupe des artistes associés» avant d'intégrer la troupe du TNA en 1963, était la première à recevoir la modeste attestation honorifique du TNA pour son œuvre théâtrale qui comprend plus de 100 téléfilms et 200 pièces de théâtre dont Les concierges et Les enfants de La Casbah. La carrière du monstre sacré du théâtre et de la télévision algérienne, Sid Ali Kouiret, absent pour des raisons de santé et représenté par sa fille, était aussi brièvement rappelée lors de cette cérémonie. Le TNA a également honoré Mohamed Haimour, le goual du théâtre de la Halqa d'Abdelkader Alloula qui a joué dans des pièces comme El Khobza (le gagne-pain) et El Alleg (la sangsue) après avoir reçu les enseignements de Ould Abderahmane Kaki. La comédienne Wahiba Zekkal, qui a, elle aussi, débuté son parcours théâtral dans les années 1950 et a rejoint les piliers du théâtre algérien dans Les fils de La Casbah, a également été honorée au même titre que le grand comédien et acteur Hadj Smaïl lui aussi absent pour raison de santé. Cette cérémonie, qui s'est déroulée devant une salle quasiment vide, n'était pas à la hauteur des illustres carrières ni de la popularité des artistes honorés par de simples attestations ordinaires. Une représentation de la pièce Errahina (L'otage) de la troupe du Théâtre régional de Batna, était également programmée lors de cet hommage en plus d'une lecture du «message de la Journée mondiale du théâtre» écrit cette année par le dramaturge et metteur en scène sud-africain Brett Bailey, qui a évoqué «l'esprit irrésistible de la représentation chez toute société humaine».