Le journaliste Mohamed Saïd Ziad s'est éteint dans nuit d'avant-hier samedi à l'âge de 80 ans à l'hôpital d'Azzazga, à l'est de Tizi Ouzou des suites d'une longue maladie, apprend-on auprès de sa famille. Da Mohand Saïd Ziad, Da Moh pour les intimes, l'ami intime de Kateb Yacine et M'hamed Issiakhem, a vu le jour le 10 février 1934 à Djemaâ Saharidj dans la commune de Mekla, à l'est de Tizi Ouzou. Ses débuts dans le journalisme remontent à l'âge de 16 ans en qualité de correspondant régional du journal «La Dépêche quotidienne», dans la rubrique sport où il assurait la couverture médiatique, à Tizi Ouzou, des rencontres de football. Peu de temps après, il a rejoint la Radiodiffusion et télévision française, comme animateur de la chaîne kabyle. C'était en 1955, soit juste après un stage de formation journalistique. En France, Da Mohand Saïd Ziad, fit la connaissance du peintre M'hamed Issiakhem et la rencontre de l'écrivain Kateb Yacine. De retour en Algérie, il renoue avec l'écriture journalistique en collaborant, bénévolement, toujours dans la rubrique sportive, dans les quotidiens «El-Moudjahid» et «Echaâb» avant qu'il ne soit recruté, en 1964, successivement, à la Chaîne 2 de la Radio-Télévision algérienne (RTA) et à l'Agence presse service (APS). Une année après, en 1965, le défunt intégra l'équipe du quotidien «Ennasr» et la revue «Révolution Africaine» pour la région est du pays où, il fit la connaissance avec Zoubir Souissi, Salem Mesbah et Boubekeur Hamidechi. En 1970, Da Mohand Saïd Ziad collabora au journal «La République», à Oran, avant de regagner, de nouveau, la capitale, Alger pour rejoindre la rédaction de l'hebdomadaire «Algérie Actualité». Il anime la rubrique «Sagesse du terroir». En 1985, Ziad est détenu pendant une semaine après avoir publié un article jugé «subversif» et a été suspendu durant une période. Et ce n'est qu'à la nomination de feu Kheiredine Ameyar comme directeur de publication que Da Mohand Saïd Ziad reprendra du service à l'hebdomadaire jusqu'à sa retraite, en 1994. Depuis, il s'est installé chez lui en son village natal, Djemaa Saharidj, s'occupant de son mythique jardin qui, jusqu'au jour d'aujourd'hui, porte encore son nom, le jardin de Mohand Saïd Ziad. L'association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou lui a rendu visite en novembre dernier au cours de laquelle il avait livré des témoignages sur son parcours professionnel en présence de deux anciens de la presse à Tizi Ouzou, Youcef Bournine Da Youcef et Rachid Hammoutène, qu'il connaissait bien.