«Une conjoncture de guerre qui fait peur» La deuxième République passe par la rupture avec le pouvoir en place Djelloul Djoudi, directeur de campagne de la candidate du PT, Louisa Hanoune, a animé hier dimanche au niveau du théâtre communal Saadaoui-Salah de Bouira, un meeting populaire. Tout au long de son intervention, l'orateur essayera d'expliquer le programme et les solutions préconisées par le PT au cas où sa candidate sera élue présidente. Une campagne, dira t-il, qui se déroule dans une atmosphère tendue à cause des évènements nationaux, régionaux et même mondiaux, une conjoncture de guerre qui fait peur et qui peut conduire le pays dans cette même anarchie. C'est pour cela, poursuit-il, la priorité est dans l'union entre tous les Algériens pour protéger l'Algérie et ses acquis des stratagèmes des pays impérialistes qui sont derrière les malheurs de la Syrie, la Tunisie, la Libye, etc., et qui ne visent que d'assouvir leurs intérêts à travers la lapidation de leurs richesses. Pour le représentant de la candidate du PT, l'Algérie a déjà raté deux rendez-vous pour instaurer une véritable démocratie et liberté, le printemps berbère en 1980, et octobre 1988. Le PT à travers son programme, poursuit-il, propose des solutions réelles, une économie forte, plus de démocratie, de justice, de liberté, et s'engage à l'ouverture du dossier des disparus pour compléter le processus le la concorde civile et la réconciliation nationale. Il reviendra sur la dernière visite en Algérie de John Kerry qui, dira-t-il, n'est pas anodine puisque survenue en pleine campagne électorale; les Etats-unis veulent dicter à l'Algérie les lois américaines dans la région et remettre en cause les acquis surtout économiques, estimant que l'IDE (Investissement direct étranger) n'est pas la solution. Pour le conférencier, le peuple algérien n'a pas besoin de tutelle, il est maître de sa décision et dénonce tout ce qui porte atteinte à l'intégrité nationale à travers les propos du candidat Benflis; il qualifiera de traître la déclaration de l'ex- ministre et candidat malheureux Ali Bennouari qui a appelé à une ingérence active des puissances mondiales afin de contraindre les dirigeants fraudeurs de quitter le pouvoir, il ne ménagera pas non plus le pouvoir en place qui, dira-t-il a lapidé l'argent public et appelle à la rupture, comme seule alternative pour sauver l'Algérie qui est aujourd'hui à la croisée des chemins. Il dénoncera ceux qui parlent de la continuité sans se soucier de la démocratie ou de la liberté mais pour protéger leurs propres intérêts, ceux qui veulent offrir sur un plateau l'économie nationale en effaçant le système 49/51 , il faut aller vers une deuxième République pour concrétiser la démocratie et la liberté, la constitutionnalision de tamazight en lui donnant tous les moyens nécessaires pour sa promotion et sa généralisation notamment son enseignement dans les 48 wilayas. Le conférencier ne manquera pas d'aborder lune véritable réforme de l'agriculture, une politique agricole basée sur l'autosuffisance, où il faut donner plus de moyens à l'agriculteur, de l'abolition du code de la famille. «La femme doit avoir sa place qui lui convient et non par système de quota».