La confortable avance du Paris Saint-Germain (3-1 à l'aller) incite inévitablement à des choix tactiques particuliers, aussi bien du côté de José Mourinho et de Chelsea, que du PSG et de Laurent Blanc. Ce quart de finale retour de Ligue des champions, se jouera en grande partie dans les options tactiques des deux équipes. Laurent Blanc le sait, il ne doit pas passer tactiquement à côté de ce match retour. Lui qui a été sous les ordres de Mourinho lorsque celui-ci était entraîneur adjoint du Barça, sait mieux que quiconque que son homologue portugais va tout tenter pour renverser la situation. Admiratif du palmarès d'entraîneur des Blues, Blanc aimerait cependant démontrer qu'il n'a plus grand-chose à lui envier. Si les statistiques parlent d'elles-mêmes, avec 76% de chances de se qualifier lors d'un succès (3-1) au match aller, inutile de dire qu'avec en face un coach qui a remporté deux Ligue des champions avec deux équipes différentes, ce chiffre est à prendre avec des pincettes. D'ailleurs, Chelsea (sans Mourinho) a déjà retourné une telle situation, c'était en 2012 face au Napoli de Cavani et Lavezzi... La carte de la patience Acculé, «The Special One» est évidemment obligé de présenter une équipe offensive ce mardi à Stamford Bridge. Mais il a aussi rappelé que sans une défense solide, les Blues pourront dire adieu à la qualification. «Contre Paris, si on concède zéro ou un but, on a une chance de qualification. Mais si on en encaisse deux, il faut que l'on en marque cinq et on n'y arrivera pas», a-t-il résumé. La patience fera donc partie des facteurs clés de ce match. Si «Mou» est contraint de miser davantage sur l'attaque, Blanc qui prône un jeu également porté vers l'avant, aura toutefois du mal à jouer uniquement sur les contres. L'absence d'Ibrahimovic peut en ce sens lui être profitable car avec Lucas aligné, il peut d'entrée de jeu reconduire un système plus ouvert sur les flancs et qui avait fortement perturbé les défenseurs londoniens. De même, si Mourinho s'était targué d'avoir muselé la vedette suédoise du PSG, il va devoir trouver une solution aux débordements explosifs de Lavezzi et Lucas... La bataille du milieu La bataille du milieu de terrain qui avait donné des sueurs froides à Blanc lors de la première période du match aller, sera encore plus cruciale à Stamford Bridge. Au coup d'envoi, Verrati, Thiago Motta et Matuidi auront peut-être plus de pression que d'autres. D'un côté comme d'un autre, le choix des hommes annoncera bien la couleur, et selon l'évolution du score, les joueurs installés sur le banc à l'instar de Yohan Cabaye auront à coup sûr un rôle clé. Quant à savoir si les joueurs de Chelsea débuteront la rencontre sans la rage de gagner, c'est mal connaître Mourinho et les supporteurs de Stamford Bridge. «J'aime le football agressif et je ne peux pas entrer dans la tête des joueurs pour savoir s'ils ont l'intention de faire mal ou pas», a déclaré le tacticien portugais. Mais son discours d'avant-match sera évidemment basé sur l'engagement de ses troupes. Qui d'autre que lui sait mieux titiller l'égo des joueurs de foot ? «Chelsea obligé d'attaquer» Dégouté par ses défenseurs lors du match aller, Mourinho s'était aussi montré déçu par la prestation de ses attaquants. Hormis le pénalty octroyé par Thiago Silva, la muraille parisienne s'était montrée à la hauteur de ce quart de finale. Blanc a néanmoins conscience que «ce sera un match difficile au retour. Ce qui est important, c'est que je pense que Chelsea va être obligé d'attaquer». Le coach de Chelsea ne peut que confirmer ce point de vue, car «quand on perd 3-1, il n'y a pas d'option. Il faut gagner 2-0, 3-1, 4-1». Tout est dit !