Le directeur technique (DTS) de la section natation de l'USM Alger, Mohamed Hakim Boughadou, a mis l'accent sur l'importance accordée à la formation des nageurs par le club algérois et défendu l'usage de la double licence prôné par certains clubs. Dans une déclaration à l'APS, M. Boughadou a défendu la politique de formation menée par son club, rejetant ainsi les propos tenus par le président de la Fédération algérienne de natation (FAN), Ahmed Chebaraka, qui a critiqué certains clubs qui préfèrent, selon lui, «ramener des nageurs de l'étranger au lieu de s'occuper de la formation». «L'USMA a toujours été un club formateur et qui n'a jamais cessé de le faire. La preuve : lors du stage de sélection effectué par la FAN en mars dernier, notre club était présent avec un staff technique de cinq entraîneurs et 18 athlètes toutes catégories (garçons et filles)», a rappelé M. Boughadou. «Je ne vois pas comment on nous accuse de ne pas être un club formateur alors que l'USMA travaille sur les deux tableaux, à savoir la formation et la performance, et c'est très rare de trouver de nos jours un club qui s'intéresse à ces deux volets», a-t-il répliqué. «Nous avons toute une pépinière, ce qui nous a permis de décrocher plusieurs titres dans toutes les petites catégories : écoles, benjamins et minimes», s'est félicité le directeur technique. Concernant l'interdiction par la Fédération algérienne de natation de l'usage de la double licence qui a provoqué une large polémique, le responsable de l'USMA ne semble pas comprendre ce «décalage» entre les décisions de la FAN et les règlements de la Fédération internationale de natation (FINA). «Nous ne pouvons pas interdire aux nageurs évoluant à l'étranger de concourir sous les couleurs de leurs clubs respectifs en Algérie, car la réglementation de la FINA permet l'usage de plusieurs licences. D'ailleurs, tous les autres nageurs étrangers le font en dehors de leurs pays, comme Yannick Agnel, champion de France et champion olympique, qui a trois licences au Canada, Etats-Unis et en France. Alors pourquoi pas nous ?», s'est-il interrogé. «Ces athlètes sont de haut niveau et c'est à travers l'USMA qu'ils ont intégré l'équipe nationale et décroché des titres pour l'Algérie. D'autant plus qu'on ne peut pas être sélectionné en équipe nationale sauf si on a participé au moins une fois à un championnat national. La fédération est-elle en mesure de les ramener et les prendre en charge pour participer aux compétitions ?», s'est-il encore demandé. Championnat interclubs : les raisons d'une absence Au sujet de l'absence de l'USMA au championnat d'Algérie interclubs qui s'est déroulé du 1er au 4 avril à Sétif, le dirigeant usmiste a invoqué plusieurs raisons, liées au non respect du programme des compétitions établi en début de saison, le système de compétition et le non remboursement des frais engagés par le club. «C'est le ras-le-bol !, s'est-il emporté. Le non respect du programme des compétitions (annulation et report) nous a créé des problèmes sur le plan technique et logistique. Dix jours avant le championnat, nous avions réservé l'hôtel, les billets et le transport pour nos athlètes, avant d'apprendre l'annulation de la compétition qui était prévue en deux divisions (1 et 2), à 4 jours de sa date initiale. Alors nous avons demandé au moins une compensation financière, comme le stipule la réglementation». Concernant la formule de compétition, le même responsable a critiqué le maintien d'une seule compétition dans les interclubs : «Il y a pas mal de résolutions qui ont été appliquées mais n'ont pas été approuvées par l'assemblée générale», a révélé Mohamed Hakim Boughadou, avant de se demander si la fédération cherchait la «performance ou la promotion de la natation» en instaurant une seule compétition. L'édition 2014 du championnat d'Algérie interclubs, disputée à la piscine olympique du complexe du 8-Mai 1945 de Sétif et remportée par le Sahel Nautique d'El Biar (Alger), a été marquée par l'absence d'un grand nombre de clubs algérois, notamment l'USM Alger, détentrice du titre national ces huit dernières années, le GS Pétroliers et l'Olympique club d'Alger. Les équipes ayant obtenu les dix-huit premières places de ce championnat sont directement qualifiées pour les épreuves de la Coupe d'Algérie. Quant aux clubs absents à cette compétition, ils ne seront pas, selon M. Chebaraka, qualifiés à la coupe d'Algérie, prévue en août à Alger.