Le candidat à l'élection présidentielle de 2014 a animé une conférence de presse au niveau de son ex-siège de campagne, à Ben Aknoun, hier à 14 heures. D'emblée, suite à l'annonce du Conseil constitutionnel annonçant la réélection de Bouteflika, ce qui signifierait que les nombreux recours n'ont pas été retenus comme preuves suffisantes pour remettre en cause la crédibilité des résultats officiels, Benflis déclarera à l'assistance que «Le Conseil constitutionnel approuve la fraude». Revenant à 2008, le candidat malchanceux expliquera que «le Conseil constitutionnel avait à l'époque failli à ses fonctions en approuvant la révision constitutionnelle et l'ouverture des mandats, sans au préalablement organiser un référendum, sans cette bavure, on n'en serait pas là». Revenant à l'ordre du jour, Benflis dira que : « J'avais alerté l'opinion publique et le Conseil constitutionnel des risques de fraude», suggérant à l'auditoire que «le Conseil constitutionnel n'est pas neutre, et que cet organisme est au service d'un seul candidat et d'un système», ce qui expliquerait que «le CC ait validé le dossier médical pour que Bouteflika puisse se représenter. Selon Benflis les images diffusées par les télévisions prouvent que ce candidat n'est pas en mesure de diriger le pays, c'est autant de faits, et de raisons à ce que je ne reconnaisse pas les résultats des élections». Soutenant sans l'ombre d'un doute qu'il est le vainqueur de ces élections, si ce n'est la fraude massive ayant caractérisé ces élections contestant par la même démarche la victoire de Bouteflika, et le taux officiel de la participation officielle. «J'ai eu 3 millions de voix, et il n'y a eu que 6 millions d'Algériens qui ont voté, le peuple a voté Benflis Président». Estimant que «la justice n'est pas libre», de ce fait, il ne compte pas la saisir, réitérant cependant «qu'il est le vainqueur politique de ces élections et qu'il continuera son combat auprès des autres formations politiques qui militent pour le changement». Tout en renouvelant sa confiance à l'armée, ainsi qu'au vice-ministre de la Défense, le général Ahmed Gaïd Salah, Benflis dira «qu'il n'a aucune raison de douter de la neutralité de l'armée», déplorant dans la même foulée que celle-ci est restée indifférente devant l'administration estimant «que l'armée a laissé faire. Elle s'est contentée dans sa position d'observateur face au dépassement de l'administration». Benflis tout en rejetant toutes les formes de contestation par la violence a affirmé qu'il va continuer le combat sur la scène politique. Quant aux derniers évènements vécus par la Kabylie, Benflis s'est montré affligé face à la tournure prise par l'évènement avec la répression qui a suivi «une marche pacifique se déroulant dans le calme, l'époque de la matraque est révolue, le système refuse le changement, le pouvoir est aveugle», tonnera-t-il.