Un autre scandale vient de secouer l'agence foncière de la wilaya de Tiaret, dont pas moins de dix cadres et le directeur ont défilé dans les couloirs de la justice a-t-on appris de sources fiables Le magistrat en charge du dossier auprès du tribunal de Sougueur a de nouveau auditionné le directeur de l'agence de régulation foncière de la wilaya de Tiaret, ainsi que ses cadres et les chefs d'annexes, collaborateurs sur la gestion décriée du foncier urbain dans la ville de Tiaret pour détournements, fausses régularisations et attributions des extensions non-conformes aux lois. Selon les mêmes sources, l'affaire remontre après la condamnation du chef d'agence de l'unité de Sougueur à cinq années d'emprisonnement pour des faits liés à «des transactions illégales sur le portefeuille du foncier» et «l'utilisation de faux documents ayant servi à des transactions illégales de lots de terrain à des particuliers, pour des montants allant de 30 à 40 millions de centimes. Ce chef d'agence recruté par les mêmes services alors qu'il a été condamnée à la prison a deux reprises dans deux affaires, l'une pour vol des équipements à l'usine de Fatia, et les faux documents falsifiés pour l'ouverture d'un bar à Sougueur . Mais le responsable avait, avant son incarcération, et lors de l'instruction, fait des révélations autrement plus fracassantes et des déclarations sur les graves dépassements au niveau de l'agence foncière par le conseil administratif. Depuis sa création, le même organisme a connu une série de scandales où plusieurs cadres ont été condamnés à des peines allant de 2 à 4 années de prison ferme. Selon un bilan provisoire, on compte la régularisation de pas moins de 4.500 cas individuels, 10 permis de lotissements englobant plus de 500 bénéficiaires, ajoute le même communiqué. Au niveau de trois autres sites, on enregistre 412 lots en voie de publication, et les 303 unités de type participatif seront achevés dans les prochains mois. Le foncier à Tiaret a connu ainsi un scandales dont plusieurs dossiers non encore régularisés, à l'image des 5.000 (RHP) appelées la fameuse «Dar-Kouzina» et les parcelles affectées à des cliniques privées transformées en villas de luxe et autres coopératives. Quant au bloc des logements lancés en 2002, il a connu un retard qui a poussé les propriétaires à se manifester à ce jour.