Plusieurs cadres de l'agence de régulation foncière de la wilaya de Tiaret ont été entendus par le juge d'instruction près le tribunal de cette ville. Le magistrat en charge du dossier a de nouveau auditionné le directeur de l'agence de régulation foncière de la wilaya de Tiaret ainsi que ses principaux collaborateurs sur la gestion décriée du foncier urbain dans la ville de Tiaret. Une action similaire aurait été initiée par les instances judiciaires au niveau du tribunal de Sougueur. Tout dernièrement, la cour de justice de Tiaret avait condamné le chef d'agence de l'unité de Sougueur à cinq années d'emprisonnement pour des faits liés à «des transactions illégales sur le portefeuille du foncier» et «l'utilisation de faux documents ayant servi à des transactions illégales de lots de terrain à des particuliers, moyennant des sommes d'argent en dehors du cadre légal». Mais l'agent incriminé avait, avant son incarcération, fait des révélations autrement plus fracassantes sur ce qu'il a qualifié de «graves dépassements dans la conduite des affaires par cette entité publique» dont la présidence du conseil d'administration est échue au wali. L'agent écroué arguait de «malversations au niveau de la direction centrale et a évoqué des avantages indûment perçus par certains». Sa condamnation est intervenue à la suite du traitement de ce dossier après plainte émanant de la direction de l'agence qui réagissait à des articles de presse. Le chef de l'exécutif, monsieur Mohamed Bousmaha, à l'issue d'un conseil d'administration de l'agence, a rendu public un communiqué dans lequel il est fait état d'«instructions fermes pour que l'agence s'implique dans le règlement et l'assainissement des dossiers administratifs des citoyens qui attendaient leurs actes définitifs». A ce titre, la même source rappelle que «la direction de l'AFWIT a régularisé pas moins de 4 600 cas individuels et 10 permis de lotissement, englobant 556 bénéficiaires». Trois autres lotissements, comprenant 412 bénéficiaires, sont en voie de publication. L'agence impliquée dans le processus de développement et auquel fut confiée la réalisation de 303 logements de type participatif doit «fournir des efforts pour leur achèvement avant la fin de l'année», lit-on en substance dans le communiqué de la wilaya.